La rumeur de rapprochement entre les SSII françaises Sopra et Steria se précise. Dans la perspective de l’annonce d’une OPA amicale, la cotation des actions des deux groupes a été suspendue ce lundi matin, rapporte Boursier.com.
Sopra pèse plus de 1 milliard d’euros en Bourse, et la valorisation de Steria ne dépasse pas 520 millions d’euros, malgré des revenus plus élevés. La fusion entre les deux groupes donnerait à l’entité ainsi constituée la taille critique nécessaire pour se positionner derrière les deux poids lourds français du secteur : Capgemini et Atos.
Les discussions entre Sopra et Steria sont ouvertes « depuis plusieurs mois », confirme une source proche du dossier. Un rapprochement basé sur des complémentarités géographiques et métiers, prenant la forme d’une fusion « entre égaux », serait à l’étude.
« À travers d’importantes acquisitions (HR Access…), Sopra se recentre sur l’applicatif et le logiciel – qui constitue environ 25% de son chiffre d’affaires. La SSII se développe avec succès en France, mais n’a pas réussi à répliquer cette réussite à l’international. À l’inverse, Steria met l’accent sur l’international, Royaume-Uni en tête, l’infogérance et l’externalisation des processus métiers (BPO) », explique à la rédaction Dominique Raviart, directeur de recherche ITO au cabinet d’analyses NelsonHall. Selon l’analyste, « la question de l’activité infra » reste en suspens.
À 1,75 milliard d’euros en 2013, le chiffre d’affaires de Steria est plus important que celui de Sopra (1,35 milliard d’euros). Mais le bénéfice net de Steria, impacté par la suspension de l’éxotaxe, a chuté de 75% à 8,9 millions d’euros l’an dernier, alors que le résultat net de Sopra a progressé de 28% à 71,4 millions d’euros.
Au total, Sopra emploie environ 15 000 salariés et réalise plus de 65% de son chiffre d’affaires en France. Steria emploie 20 000 personnes dans 16 pays, dont environ 6000 en France. Le Royaume-Uni constitue son premier marché. Steria y a notamment conclu, en novembre, le plus gros contrat de son histoire (1,17 milliard d’euros).
En dépit d’une diminution de son résultat net, Steria table donc sur une croissance organique de son chiffre d’affaires en 2014, comprise entre 6 et 8%, et sur une augmentation de sa marge opérationnelle d’au moins 10%. Avant la suspension de cotation, le cours de l’action Steria était de 15,74 euros, celui de l’action Sopra de 86,16 euros.
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