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Syntec Numérique réaffirme le caratère industriel de la filière dans son livre ‘noir et blanc’ du logiciel

La campagne présidentielle s’invite dans les débats

À la suite de Bruno Vanryb, Emmanuel Le Chypre, rédacteur en chef (économie générale) et responsable du centre de prévision de L’Expansion, est intervenu dans les débats aux côtés de ; Fleur Pellerin, chargée de l’économie numérique au sein de l’équipe de campagne de François Hollande (PS) ; Laure de la Raudière, députée UMP d’Eure-et-Loire ; Gilles Babinet, entreprenaute, investisseur et président du Conseil national du numérique (CNN) ; et, enfin, Mathieu Llorens, président de la société éditrice de solutions d’analyse web AT Internet.

« Le logiciel et le numérique comptent parmi les quelques branches auxquelles l’économie française va devoir s’attacher pour ne pas sombrer et, finalement, se relever », a déclaré Emmanuel Le Chypre. Or, a-t-il déploré, « aucun des programmes présentés par les candidats n’est à la hauteur des enjeux (…) L’industrie française c’est le Titanic. On n’est pas sur les bons marchés, aux bons endroits. »

« Le principal problème, a poursuivi M. Le Chypre, c’est que nous n’avons pas les 10 000 entreprises de taille moyenne nécessaires et que nous n’avons plus de politique industrielle, comme celle qui a fait Ariane, Airbus, etc. Et puis il y a un problème avec nos ingénieurs, partis souvent dans la finance. De plus, nous pâtissons d’une politique qui a mis l’accent sur la consommation, plutôt que sur nos capacités de production. La chance aujourd’hui c’est internet, les biotechnologies, l’économie verte. Il ne faut pas la manquer. »

Souhaitant mettre l’accent sur les projets mis en œuvre durant le mandat de Nicolas Sarkozy, Laure de la Raudière a déclaré : « Il y a une conscience du président de la République et de mon parti sur les sujets numériques, je pense notamment à la création du CNN, au eG8 et aux journées du numérique en décembre, aux investissements d’avenir. »

Dans l’équipe de François Hollande, a souligné Fleur Pellerin « le rôle que joue le numérique dans la création d’emplois est parfaitement appréhendé. L’objectif est de garantir un cadre juridique stable. Ont été lancées des réflexions sur l’environnement fiscal, ainsi que sur la révision du crédit impôt recherche (CIR) pour cibler les ETI. »

Le point de vue des entrepreneurs

Les entrepreneurs ont recentré le débat sur l’industrie. « Le problème est de créer des entreprises qui atteignent une taille critique. Trop peu de monde imagine la création de logiciels comme une industrie et la première question posée c’est : « À qui allez-vous vendre la boite ? À une société ou un fonds américain ?” Or, nous sommes capables de faire des choses très, très bien. On peut gagner de l’argent et se développer », a souligné Mathieu Llorens.

Avant d’ajouter : « bien entendu, des questions de financement et de formation doivent être adressées. De même que nos métiers font trop souvent l’impasse sur le marketing, les gens qui sortent des écoles du commerce ont une très faible connaissance de notre secteur. Quant au législateur, au politique, son temps est totalement déconnecté du temps de l’entrepreneur numérique. »

« Pour nous, il y a trois mesures essentielles pour développer le numérique », a observé Gilles Babinet. « La première consiste à mettre en place un écosystème universitaire extrêmement performant. On se félicite à ce propos de la mise en œuvre de la réforme des universités et on souhaite le renforcement de la formation de clusters ainsi que la création de chaires par les entreprises. La seconde vise à définir une filière de financement qui soit cohérente. La troisième repose sur le développement des partenariats dans la filière. Selon nous, les pôles sont encore trop institutionnels. Nous pensons que les entrepreneurs doivent être davantage à l’origine de ces regroupements pour qu’ils soient performants. Bref, l’intervention des acteurs privés devrait être beaucoup plus marquée. »

Bruno Vanryb a conclu : « le logiciel est partout. Il n’y a pas une fonction numérique dans le monde qui se fasse sans logiciel. C’est le socle de l’économie Internet qui a représenté 25 % de la croissance nationale en 2010. »
(Source : Impact d’internet sur l’économie française – McKinsey & Company mars 2011).

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