Pour gérer vos consentements :
Categories: Régulations

TRIBUNE: les majors n’ont pas fini d’envahir les mobiles

C’est un mouvement de grande ampleur que connaît l’industrie du disque. Pour compenser le recul des ventes de CD et la perte du téléchargement de musique, un marché sur lequel elles n’ont pas su investir à temps, les majors misent massivement sur le nouvel eldorado, les mobiles.

Warner Music, par exemple, a pour la première fois produit un jeu vidéo de courses automobiles diffusé sur les mobiles en partenariat avec les opérateurs T-Mobile et Verizon Wireless. Elle encourage ses artistes (ou leurs ayants droits) à collaborer avec des éditeurs spécialisés, comme le groupe de hip-hop D12 ou Bob Marley qui figurent dans des jeux produits par Hudson Entertainment.

La TV mobile semble tout particulièrement attirer les majors. Ce support permet en effet d’assurer la promotion d’artistes ou d’album, et ce mode de diffusion attire les jeunes. Capitol Records assure ainsi la promotion de Panic Channel, le nouveau groupe de Dave Navarro, en partenariat avec les opérateurs Sprint et GoTV. Ce dernier en profite pour proposer gratuitement le vidéo-clip sur ses services. Tout le monde s’y retrouve?

Qu’ils soient consommés comme tels ou qu’ils servent de support promotionnel, jeux et vidéos sur les mobiles s’imposent donc comme de nouveaux modèles économiques à l’avenir riche. Infonetics a estimé le marché des services de la vidéo mobile à 5,6 milliards de dollars en 2009 (46,2 millions en 2006), soit un progression de 12.000 % ! Quant aux jeux sur mobiles, le marché est considéré plus mature, ce qui ne l’empêchera pas selon Informa de passer de 2,4 à 7,2 milliards en 2010.

Du côté des opérateurs, après le succès des sonneries de téléphone, les services de loisirs sont devenus stratégiques par leur capacité à attirer l’attention des consommateurs d’aujourd’hui et de demain, mais aussi pour générer du trafic. Sauf qu’aucun Apple ne pourra renouveler l’opération iTunes et s’attribuer 80 % du marché. Opérateurs et fournisseurs de contenus sont donc contraints à collaborer, et à partager les revenus.

Mais pour les majors, en revanche, le positionnement à adopter est clair, il ne leur manque qu’une image et une marque forte à construire. Mais en la matière, une bonne partie du chemin a déjà été franchi. Car ils possèdent une clé, l’artiste. Lorsqu’Orange est partenaire de Madonna ou de Johnny Halliday, c’est bien le distributeur des vedettes qui encaisse. Les majors l’ont bien compris, la guerre des loisirs mobiles ne fait que commencer.

Recent Posts

AWS abandonne WorkDocs, son concurrent de Dropbox

Un temps pressenti pour constituer le socle d'une suite bureautique AWS, Amazon WorkDocs arrivera en…

12 heures ago

Eviden structure une marque de « serveurs IA »

Eviden regroupe cinq familles de serveurs sous la marque BullSequana AI. Et affiche le supercalculateur…

15 heures ago

SSE : l’expérience se simplifie plus que les prix

Le dernier Magic Quadrant du SSE (Secure Service Edge) dénote des tarifications et des modèles…

17 heures ago

IA générative : les lignes directrices de l’ANSSI

Formats de paramètres, méthodes d'apprentissage, mutualisation GPU... Voici quelques-unes des recommandations de l'ANSSI sur l'IA…

1 jour ago

De la marque blanche à l’« exemption souveraine », Broadcom fait des concessions aux fournisseurs cloud

À la grogne des partenaires VMware, Broadcom répond par diverses concessions.

2 jours ago

iPadOS finalement soumis au DMA

iPadOS a une position suffisamment influente pour être soumis au DMA, estime la Commission européenne.

2 jours ago