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USA : les passeports RFID seront bientôt livrés

Il a l’apparence d’un passeport classique, mais sa couverture cache une puce électronique qui duplique et stocke les données imprimées sur la partie papier – dont les données biométriques, photographie du visage et empreintes digitales -, et une micro-antenne pour lire ces données à distance.

L’administration américaine a donc imposé la RFID (Radio Frequency Identification) sur ses passeports, ce qui devrait permettre aux services d’immigration d’accéder plus rapidement à l’information contenue numériquement sur le document et de la comparer avec l’information imprimée. Pourtant, même après les attentats du 11 septembre 2001 et les tentatives présumées d’actions terroristes détectées régulièrement, et malgré la paranoïa ambiante qui règne aux Etats-Unis, alimentée par nombre d’hommes politiques et de média, l’opposition à ce passeport RFID reste forte. Que lui reproche-t-on ? Précisément de permettre un accès sans contact à l’information privée. Une personne malveillante possédant un lecteur RFID pourra lire le contenu du passeport à distance, même séparée par une cloison! A cette question, l’administration américaine répond qu’un passeport peut être dérobé physiquement ? pourquoi des malfaiteurs iraient donc chercher les informations stockées sur la puce ? Autre contre-argument de l’administration: les informations numériques contenues sont cryptées; elles ne peuvent être ni copiées ni modifiées. Une affirmation qui fait sourire beaucoup, lorsqu’on connaît l’ingéniosité des pirates informatiques? Le passeport utilisera la technologie BAC (Basic Access Control), proche de la technologie PIN présente sur les cartes bancaires et distributeurs de billets. Sur le passeport électronique, la lecture de l’information imprimée serait nécessaire afin de débloquer la lecture de la puce. Le contrôleur devra donc d’abord lire l’information écrite avant d’accéder à l’information numérique. Mais cette solution RFID soulève d’autres questions? Tout d’abord, on voit mal la sincérité d’un gouvernement qui a démontré son mépris pour le respect de la vie privée des citoyens (en stockant et consultant – en toute illégalité – les conversations téléphoniques, emails, et mouvements financiers). Pourquoi s’embarrasser de considérations qui limiteraient l’accès aux informations contenues sur les passeports numériques? Mais aussi à ne pas céder à la tentation de compléter les informations contenues par la puce RFID. A noter d’ailleurs que celle-ci peut être reprogrammée à l’insu de son utilisateur. Et puis, quel gouvernement pourrait résister à la puissance d’une technologie qui permet de connaître toutes les informations identitaires de personnes présentes dans un lieu, à distance et sans avoir à se montrer ? Enfin, le nouveau passeport numérique, fabriqué en quantités encore limitées par l’allemand Infineon, a un coût, considéré comme exagérément élevé de 97 dollars. La France a été la première à déployer le passeport numérique, avec le Japon dans certaines régions. Les Etats-Unis vont suivre dans les semaines à venir, puis ce sera le Canada en 2007.

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