A 19 ans, Curtis Salisbury aurait déjà un lourd passé de pirate du cinéma. Avec sa caméra vidéo numérique, il enregistrait des films tout juste sortis dans les salles de cinéma afin de les distribuer illégalement sur Internet en ‘
peer-to-peer‘. Le jeune Curtis s’est fait prendre la main dans le sac. La Justice américaine ne le lâchera pas, pour l’exemple, car une loi fédérale a été promulguée en avril dernier qui interdit de filmer en cachette les films dans les cinémas. Ce qui s’appelle dans le milieu des échanges de fichiers vidéo un ‘screener‘. 90% des films qui sortent en salle se retrouveraient ainsi distribués illégalement sur Internet, généralement dans les heures qui suivent leur sortie, affirme la MPAA (Motion Picture Association of America), qui représente les plus grands studios hollywoodiens. Pourtant, et sans doute plus que pour l’industrie du disque, si cette activité parallèle de piratage de films est probablement très répandue, il semble qu’elle n’ait aucun effet sur les entrées en salles, qui ne cessent de progresser, ni sur les ventes de DVD. Nous ne sommes plus à un paradoxe près. Un autre pirate, arrêté dans le Missouri – circonstances aggravantes – aurait téléchargé illégalement des films et des logiciels via les réseaux d’échanges. Il risque jusqu’à 17 ans de prison!
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