C’est finalement un peu moins que prévu par Bloomberg (l’agence de presse avait parlé de 900 suppressions de postes chez VMware en début de semaine), mais le spécialiste de la virtualisation va bien procéder à des licenciements, en supprimant 800 postes d’ici la fin du 1er trimestre 2016. Dans ce cadre, la firme américaine prévoit qu’une charge exceptionnelle de 55 à 65 millions de dollars sera retenue sur les comptes du 1er trimestre 2016.
Les économies réalisées à terme seront réinjectées dans des ressources techniques, commerciales et de support client, notamment pour les offres en croissance. On parle là de la partie « End-User Computing » (1,2 milliard de dollars de chiffre d’affaires en 2015, soit 30 % de plus qu’en 2014), des solutions NSX (virtualisation réseau et sécurité du datacenter ; + 100 %, à 600 millions de dollars) et du stockage virtualisé (+ 200 %, à 100 millions de dollars).
Ces réductions d’effectifs ont été annoncées lors de la présentation des résultats trimestriels. Au 4ème trimestre, VMware a vu son chiffre d’affaires augmenter de 10% sur un an à 1,87 milliard de dollars. Le revenu annuel ressort en hausse de 12% à 6,57 milliards de dollars. Les ventes de nouvelles licences se portent bien avec une croissance de 11% sur un an, à 825 millions de dollars.
On peut donc s’étonner d’une telle coupe sombre sur les effectifs. La réponse est à trouver dans le cours de bourse et du côté de la maison mère, EMC. Cette dernière est sous pression et au début janvier, on apprenait que le spécialiste du stockage comptait lancer une opération de restructuration, qui devrait se traduire par une réduction des coûts de 850 millions de dollars par an. Des suppressions de postes étaient bien évidemment évoquées, sans pour autant en connaître le niveau. VMware doit donc prendre part à l’effort collectif de rationalisation des coûts.
Le second élément est que l’éditeur de solutions de virtualisation est sous la pression de ses actionnaires qui ont vu les actions de la firme perdre une grande partie de leur valeur suite à l’annonce du rachat d’EMC par Dell pour 67 milliards de dollars. Les actionnaires veulent donc utiliser tous les moyens pour faire remonter le cours de bourse. L’annonce des licenciements en est un. Même si l’action de VMware accusait une baisse de plus de 3% aujourd’hui.
Enfin, on notera un changement à la direction financière de VMware avec le retrait de Jonathan Chadwick en tant que CFO. Il est remplacé par Zane Rowe qui occupait cette fonction chez EMC. La maison mère opère doucement mais surement une reprise en main de sa filiale autonome.
A lire aussi :
Dell + EMC : naissance d’un géant des infrastructures face à HP
Avant d’absorber EMC, Dell pourrait mincir
Un temps pressenti pour constituer le socle d'une suite bureautique AWS, Amazon WorkDocs arrivera en…
Eviden regroupe cinq familles de serveurs sous la marque BullSequana AI. Et affiche le supercalculateur…
Le dernier Magic Quadrant du SSE (Secure Service Edge) dénote des tarifications et des modèles…
Formats de paramètres, méthodes d'apprentissage, mutualisation GPU... Voici quelques-unes des recommandations de l'ANSSI sur l'IA…
À la grogne des partenaires VMware, Broadcom répond par diverses concessions.
iPadOS a une position suffisamment influente pour être soumis au DMA, estime la Commission européenne.