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Xerox Parc dévoile une puce autodestructible

Existe-t-il un moyen pour contrer le vol croissant de données personnelles ou contre les attaques de plus en plus sophistiquées ? A l’occasion d’un évènement organisé par la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency) à Saint Louis aux Etats-Unis, des ingénieurs de Xerox Parc ont dévoilé une puce capable de s’autodétruire.

Si les similitudes avec Mission Impossible ont été soulevées lors de la démonstration, la puce en question est bien réelle. Elle peut à partir d’une simple commande ou d’un pointage laser se détruire instantanément en milliers de petits morceaux. Pour répondre à des besoins de commercialisation à grande échelle, les responsables du projet ont élaboré cette puce sur un verre Gorilla Glass de Corning. Ce produit est utilisé pour les écrans de smartphones et il est particulièrement résistant. Alors comment est-il capable de s’autodétruire ? Gregory Withing, ingénieur en chef indique : « Nous induisons une contrainte dans le verre à l’aide d’un processus d’échange ionique par trempage. » Il suffit donc de « stresser » le verre pour le pulvériser. Dans le cas présent, une résistance fait chauffer le verre qui sous la pression explose.

Un déclenchement à distance

Dans la démonstration, la destruction a été commandée par un pointage laser sur une photodiode qui a ensuite déclenché une résistance. Les chercheurs précisent qu’il y a d’autres solutions pour lancer le signal d’autodestruction comme un signal radio ou un switch mécanique. Pour être sûr que la puce est parfaitement détruite, les ingénieurs ont constaté que le stress reste pendant quelques dizaines de secondes dans les bouts de verre qui se fragmentent encore pendant ce court laps de temps.

Cette initiative s’inscrit dans le projet « vanishing programmable resources » (ressources programmables de disparition) de la DARPA. Elle a pour vocation à devenir un outil de sécurité pour contenir les données sensibles. Si les informations sont volées, la puce se détruit pour empêcher les cybercriminels d’y avoir accès. Un autre usage automatiserait la désintégration des données une fois les informations lues.

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