Yahoo a confirmé, jeudi 11 septembre, avoir été menacé par le gouvernement des États-Unis, en 2008, d’une amende de 250 000 dollars par jour. Washington voulait alors contraindre la firme à fournir des informations utilisateurs au nom de la sécurité nationale.
Jugeant la demande inconstitutionnelle et trop étendue, Yahoo a refusé de s’y conformer et fait appel, sans succès. Le très secret tribunal FISC (Foreign Intelligence Surveillance Court) chargé d’examiner les demandes de surveillance, a confirmé l’obligation de livrer les données demandées dans le cadre de la loi FISA (Foreign Intelligence Surveillance Act). Yahoo s’est incliné.
La loi américaine interdisant aux entreprises de reconnaître l’existence de ces demandes, la multinationale, dont les arguments exposés durant le procès de 2007-2008 restaient confidentiels jusqu’en 2013, s’est battue pour obtenir une déclassification du dossier. Chose rare, la demande de levée des scellés a été acceptée pour 1 500 pages de documents, mais certains passages demeurent confidentiels.
Le responsable des affaires juridiques de la société, Ron Bell, assure dans un billet qu’un lien sera prochainement proposé sur Tumblr vers les documents concernés. L’initiative faite suite à la publication de rapports de transparence portant sur les demandes gouvernementales de données utilisateurs. Yahoo cherche ainsi à se dépêtrer du scandale des écoutes massives pratiquées par la NSA avec le soutien de grands groupes IT américains. Selon les documents dérobés par Edward Snowden, Yahoo, Microsoft, Google et consorts sont concernés.
Lire aussi
Yahoo, Hotmail, Gmail… écoutés : le carnet d’adresses géant de la NSA
Un temps pressenti pour constituer le socle d'une suite bureautique AWS, Amazon WorkDocs arrivera en…
Eviden regroupe cinq familles de serveurs sous la marque BullSequana AI. Et affiche le supercalculateur…
Le dernier Magic Quadrant du SSE (Secure Service Edge) dénote des tarifications et des modèles…
Formats de paramètres, méthodes d'apprentissage, mutualisation GPU... Voici quelques-unes des recommandations de l'ANSSI sur l'IA…
À la grogne des partenaires VMware, Broadcom répond par diverses concessions.
iPadOS a une position suffisamment influente pour être soumis au DMA, estime la Commission européenne.