Pour gérer vos consentements :

Le droit à la déconnexion passe en force dans la loi Travail

C’est une des dispositions du projet de loi Travail qui pourrait faire le moins de vagues à la rentrée, après l’annonce par Manuel Valls d’un nouveau recours au 49.3 pour forcer l’adoption du texte à l’Assemblée nationale. Le texte, désormais intitulé « projet de loi relatif au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels », prévoit bien un « droit à la déconnexion ». Un droit dont « les modalités d’exercice par le salarié sont définies par l’employeur et communiquées par tout moyen aux salariés concernés ». Dans les entreprises « d’au moins cinquante salariés, ces modalités sont conformes à la charte mentionnée au 7°de l’article L. 2242-8 du code du travail », précise le texte sur lequel le gouvernement a engagé sa responsabilité mardi 5 juillet.

Mais « à défaut d’accord, l’employeur élabore une charte, après avis du comité d’entreprise ou, à défaut, des délégués du personnel. Cette charte définit ces modalités de l’exercice du droit à la déconnexion et prévoit en outre la mise en œuvre, à destination des salariés et du personnel d’encadrement et de direction, d’actions de formation et de sensibilisation à un usage raisonnable des outils numériques ».

La déconnexion pour qui ?

Ce droit à la déconnexion a un objectif, à savoir : « assurer le respect des temps de repos et de congé ainsi que de la vie personnelle et familiale » à l’heure du tout connecté. En la matière, le gouvernement a tenu compte de préconisations du rapport de Bruno Mettling sur « la transformation numérique et la vie au travail » remis l’an dernier à la ministre du Travail. L’exécutif estime ainsi avoir rétabli l’équilibre, après que le Sénat a tenté de durcir cette disposition et bien d’autres encore.

Sa mise en œuvre est prévue pour 2017. De grands groupes, dont Orange, Atos et le Groupe La Poste, ont pris les devants en mettant en place un droit à la déconnexion. Reste à savoir comment ce droit sera appliqué à l’avenir dans d’autres entreprises. Selon un sondage international commandé par Kaspersky Lab, près de 60 % des dirigeants d’entreprise et 45 % des managers « intermédiaires », estiment qu’il y une attente de connexion quasi continue de la part de leur employeur.

Lire aussi :

Un « droit à la déconnexion » dans le code du travail

crédit photo © Raw Pixel / Shutterstock.com

Recent Posts

AWS abandonne WorkDocs, son concurrent de Dropbox

Un temps pressenti pour constituer le socle d'une suite bureautique AWS, Amazon WorkDocs arrivera en…

3 jours ago

Eviden structure une marque de « serveurs IA »

Eviden regroupe cinq familles de serveurs sous la marque BullSequana AI. Et affiche le supercalculateur…

3 jours ago

SSE : l’expérience se simplifie plus que les prix

Le dernier Magic Quadrant du SSE (Secure Service Edge) dénote des tarifications et des modèles…

3 jours ago

IA générative : les lignes directrices de l’ANSSI

Formats de paramètres, méthodes d'apprentissage, mutualisation GPU... Voici quelques-unes des recommandations de l'ANSSI sur l'IA…

4 jours ago

De la marque blanche à l’« exemption souveraine », Broadcom fait des concessions aux fournisseurs cloud

À la grogne des partenaires VMware, Broadcom répond par diverses concessions.

4 jours ago

iPadOS finalement soumis au DMA

iPadOS a une position suffisamment influente pour être soumis au DMA, estime la Commission européenne.

4 jours ago