Dans une étude réalisée en partenariat avec le salon Solutions ERP, le CXP sonde la perception des utilisateurs d’ERP. Basée sur les réponses de 718 décideurs, dont un tiers de DSI ou de responsables informatiques, l’étude montre que 39 % des entreprises sondées ont déployé leur progiciel il y a entre 2 et 5 ans (28 % il y a plus de dix ans). Mais plus d’une sur deux l’a mis à jour il y a moins d’un an. Malgré les promesses récurrentes des fournisseurs – et l’arrivée du Saas -, les durées d’implémentation changent peu et continuent à représenter un investissement majeur pour les entreprises, notamment les PME (70 % du panel sondé par le CXP est constitué d’entreprises de moins de 500 personnes). Certes, 26 % des projets demandent moins de 6 mois. Mais, dans près d’un cas sur deux, le déploiement prendra entre 6 mois et 2 ans.
La plupart des entreprises semblent savoir éviter le piège des développements spécifiques, elles sont 38 % à les avoir limités à moins de 10 % du total de la solution. Mais, dans 27 % des cas, ces spécifiques, qui freineront la mise à jour de la solution et son évolutivité, représentent encore plus de 25 % de la solution. Une part qui a peu varié au cours des deux dernières années.
Signalons que, dans près d’un cas sur deux, l’ERP a été déployé dans l’entreprise par son éditeur lui-même. Seules 54 % des sondés – probablement issus des sociétés les plus grandes – ont fait appel à un intégrateur. Si la maîtrise du logiciel par les consultants de ce dernier, leurs connaissances métiers ou encore le respect du cahier des charges par l’intégrateur sont appréciés, les utilisateurs sont moins enthousiastes quand il s’agit de juger le suivi commercial ou le pilotage du risque par l’intégrateur. Globalement, les intégrateurs obtiennent une note de 6,3 sur 10, en net retrait par rapport à l’édition 2015 de l’étude.
Globalement, 75 % des utilisateurs envisagent de faire appel au même éditeur en cas de nouveau projet. 6 entreprises sur 10 reprendraient aussi le même intégrateur que celui qui a implémenté leur ERP. 54 % des entreprises envisagent de faire évoluer leur ERP dans les 12 mois qui viennent, souvent pour implanter une nouvelle version ou mettre en place une évolution de l’ERP. L’ajout de fonctionnalités de mobilité, d’analyses ou de collaboration est également fréquemment évoqué.
La volonté de capitaliser sur les solutions en place semble donc dominer. Et ce, même si tout n’est pas parfait : si une large majorité des utilisateurs reconnait que les progiciels ont amélioré l’organisation de l’entreprise, la relation avec des tiers, la gestion financière, les stocks ou la satisfaction client, l’ERP pèse sur les budgets informatiques et ne parvient pas toujours à améliorer la valorisation de l’entreprise.
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