La Commission européenne a précisé, mercredi 16 novembre, les contours d’un système payant d’accès à l’espace Schengen qu’elle souhaite voir approuver par les États membres et le Parlement européen. Ce système européen d’autorisation et d’information de voyages (ETIAS) prévoit que les voyageurs exemptés de l’obligation de visa s’enregistrent sur Internet pour obtenir une autorisation préalable à leur entrée dans l’espace Schengen. Le projet s’inspire du système américain ESTA (Electronic System for Travel Authorization), mis en place après les attentats du 11 septembre 2001.
ETIAS s’appliquera aux ressortissants d’une soixantaine de pays exemptés de visas. C’est le cas des États-Unis, du Canada et du Japon. L’autorisation, valable cinq ans, coûtera 5 euros (contre 14 dollars et une validité de deux ans pour l’autorisation ESTA). ETIAS sera géré par le corps européen de garde-frontières et de garde-côtes, en coopération avec les autorités compétentes des États membres et Europol. C’est l’agence eu-LISA qui développera ce système d’information et en assurera la gestion technique.
Selon l’exécutif européen, ETIAS serait « facile, rapide, peu coûteux et efficace ». Il permettrait de déterminer si une personne représente une menace pour la sécurité ou la santé publique, ou un risque d’immigration irrégulière. Les données de voyageurs (identité, document de voyage, coordonnées de contact…) seront croisées avec celles d’autres systèmes, parmi lesquels : le Système d’information Schengen (SIS II), le VIS, les bases de données d’Europol et d’Interpol, l’EES, Eurodac ou encore l’ECRIS.
Les attentats terroristes contre Paris et Bruxelles, en 2015 et 2016, ont renforcé la détermination des partisans du projet. « ETIAS est le chaînon manquant dans notre gestion des frontières, il établira le lien avec nos politiques en matière de migration et de sécurité et facilitera l’entrée dans l’espace Schengen pour au moins 95% des voyageurs exemptés de visa. L’esprit d’ouverture dont l’Europe fait preuve n’est pas au prix de sa sécurité », a déclaré Dimitris Avramopoulos, commissaire européen aux affaires intérieures.
La Commission européenne souhaite que ETIAS soit opérationnel en 2020. Le projet représente un investissement de 212 millions d’euros, selon Le Monde. Il doit encore être validé par les pays membres et le Parlement européen, que l’on sait sensible au respect des droits fondamentaux et à la protection des données personnelles.
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