L’Allemagne est décidément très critique envers Facebook. Fin 2016, le pays s’attaquait à l’inaction de la société fasse à la déferlante de contenu ‘condamnable’ sur le réseau social. Voir à ce propos notre précédent article « Fausses news et contenus haineux : L’Allemagne menace Facebook ».
Aujourd’hui, c’est l’autorité fédérale de la concurrence allemande, le Bundeskartellamt (Office fédéral de lutte contre les cartels), qui monte au front. Facebook est ni plus ni moins accusé d’extorquer des informations de ses utilisateurs.
Adhérer à Facebook revient en effet à accorder au réseau social un droit de regard poussé sur ses données personnelles. Par l’entremise de conditions d’utilisation souvent difficiles à déchiffrer par le commun des mortels.
Et pour ceux qui ne font pas partie du club, la sanction est sans appel, rappelle Frederik Wiemer, avocat au sein de Heuking Kühn Luer Wojtek à Hambourg :
« Celui qui n’accepte pas l’utilisation de ses données est bloqué hors de la communauté du réseau social. La peur de l’isolement social est exploitée pour avoir accès aux activités de navigation complètes des utilisateurs. »
Hélas, le travail de sape de la firme américaine a porté ses fruits. Et il est fort difficile aujourd’hui de faire comprendre à un utilisateur de Facebook que les non-inscrits ne peuvent quasiment accéder à aucun contenu posté sur le réseau social.
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