Free a finalement mis de l’eau dans son vin. L’opérateur a décidé de lever, par défaut, le blocage des publicités mis en place le 4 janvier dernier depuis les Freebox. Ce système permettait de filtrer les publicités affichées sur les pages web transitant par le réseau haut débit de Free.
Si la recherche d’économie de bande passante a été évoquée pour expliquer l’initiative de la filiale Internet d’Iliad, le blocage des réclames en ligne a surtout été vu comme un moyen de pression à l’encontre de Google.
Ce dernier refuse de participer aux charges induites par le transport des contenus, notamment les vidéos de YouTube, qui transitent sur le réseau de Free, comme des autres opérateurs. Autant de coûts à supporter pour les opérateurs qui n’en tirent aucun bénéfice contrairement à Google et pose la question du financement des réseaux.
Cette tentative d’impressionner Google n’est pas la première de Free. L’opérateur avait déjà attiré l’attention de l’UFC-Que choisir sur la difficulté des abonnés à bénéficier des vidéos de YouTube dans de bonnes conditions. Une affaire qui, en parallèle, a poussé l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) à lancer une enquête administrative en novembre 2012. Ses conclusions aideront peut-être à éclaircir le débat.
Difficile de savoir pourquoi Free a finalement fait machine arrière, l’opérateur ayant refusé de nous faire part de ses commentaires sur cette affaire.
Mais le risque de la mauvaise publicité et, surtout, l’intervention de Fleur-Pellerin sont probablement à l’origine de ce revirement. La ministre déléguée à l’Économie numérique devait recevoir les représentants des éditeurs de sites et régies publicitaires ce lundi matin afin d’évoquer la question des « modalités d’insertion des géants du Net dans les écosystèmes nationaux ».
Il n’en reste pas moins que, selon Freenews, le blocage des publicités par défaut a été levé sans nécessiter de mettre à jour le firmware de la Freebox. Ce qui sous-entend que les internautes pourront l’activer manuellement dans les options. Et que Free pourrait, après cette démonstration de force, réactiver par défaut si nécessaire. Une manière de maintenir la pression…
Crédit photo © IMG_191 LLC – Shutterstock
Voir aussi
Quiz Silicon.fr – Connaissez-vous Free ?
Eviden regroupe cinq familles de serveurs sous la marque BullSequana AI. Et affiche le supercalculateur…
Le dernier Magic Quadrant du SSE (Secure Service Edge) dénote des tarifications et des modèles…
Formats de paramètres, méthodes d'apprentissage, mutualisation GPU... Voici quelques-unes des recommandations de l'ANSSI sur l'IA…
À la grogne des partenaires VMware, Broadcom répond par diverses concessions.
iPadOS a une position suffisamment influente pour être soumis au DMA, estime la Commission européenne.
FT Group, éditeur du Financal Times, a signé un accord avec OpenAI afin d'utiliser ses…