Depuis plusieurs mois, le Bureau fédéral d’investigation (FBI) milite pour obtenir une extension de ses prérogatives. Le Département américain de la Justice propose lui-même d’amender la règle 41 du code fédéral de procédure pénale autorisant les juges à délivrer des mandats de perquisition uniquement dans leur district judiciaire. Google, qui cherche à conserver la confiance d’utilisateurs déjà échaudés par l’affaire des écoutes de la NSA (National Security Agency), s’y oppose fermement.
Dans un document du 13 février 2015 pour le comité consultatif de la Conférence judiciaire des États-Unis, Google déclare que ce texte se traduirait par une extension disproportionnée des pouvoirs de perquisition du FBI et soulèverait « des questions constitutionnelles, juridiques et géopolitiques énormes et complexes ». Il revient au Congrès d’en décider. Le spécialiste de la recherche et de la publicité en ligne ajoute qu’une telle modification permettrait au FBI d’effectuer des « raids » secrets sur tous les serveurs, indépendamment de leur localisation sur la planète. Les États-Unis auraient alors un accès global à l’information privée.
Google s’inquiète plus particulièrement de la volonté du FBI de surveiller « à distance » les terminaux ayant dissimulé leur emplacement par le biais du chiffrement ou utilisant le réseau « anonyme » Tor. Et redoute l’impact économique d’une surveillance massive d’État.
Facebook aussi étale sa réticence vis-à-vis des initiatives du gouvernement américain. Le réseau social vient de lancer une plateforme B2B d’échange d’informations de sécurité (ThreatExchange), mais hésiterait encore à associer l’administration américaine au projet. Et ce faute de garanties quant à l’utilisation de données clients lors d’investigations… Rappelons que, la semaine dernière, le président américain Barack Obama a, au cours d’un sommet consacré à la cybersécurité, invité les entreprises à partager des informations sur les cybermenaces avec le gouvernement US.
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