Via Licensing a annoncé, en fin de semaine dernière, que Google avait rejoint son groupe d’industriels détenteurs de brevets LTE (Long Term Evolution).Filiale de Dolby Laboratories, Via Licensing est une organisation dédiée à l’administration et au développement de programmes de licences, notamment sur les standards émergents au-delà des marchés de l’audio, de la diffusion de contenus et de l’automobile propres à l’organisation.
L’initiative de Via vise à créer un groupe d’acteurs prêts à partager leur propriété intellectuelle sur la 4G/LTE afin d’éviter les éventuels conflits propres aux violations de brevets et instaurer un accès juste et économiquement raisonnable à leur exploitation afin de développer le marché. Google devrait ainsi y apporter les droits qu’il détient avec les brevets issus de l’acquisition de Motorola Mobility en 2011 pour 12,5 milliards de dollars avant de revendre le constructeur à Lenovo pour moins de 3 milliards trois ans plus tard. La différence s’inscrivant dans la conservation du catalogue de propriété intellectuelle au sein de la firme de Mountain View.
« Le pool de brevet LTE de Via constitue une formidable plate-forme pour permettre aux autres d’obtenir une licence à nos brevets LTE », confirme Allen Lo, conseiller général adjoint sur la question des brevets chez Google. Une dynamique visant à enrichir l’écosystème autour des réseaux mobiles de nouvelles générations exploitables tant par les smartphones et tablettes que les PC portables, les consoles de jeux, les voitures et les services de voix et données. « L’accès aux technologies sans fil, comme le LTE, est une composante clée pour beaucoup de produits et services remarquables dans le monde entier », renchérit Allen Lo. Google rejoint un groupe aujourd’hui constitué de AT&T, China Mobile, Clear Wireless, Deutsche Telekom, DTVG Licensing, Hewlett Packard, KDDI, NTT DOCOMO, SK Telecom, Telecom Italia, Telefónica et ZTE.
Si la firme californienne est prête à sacrifier une partie du chiffre d’affaires potentiel issus de ses brevets, elle se protège néanmoins des futures attaques dont elle pourrait être l’objet dans une industrie où la chasse aux violations technologiques s’inscrit comme une source non négligeable de revenus. Microsoft menace régulièrement les constructeurs de smartphones Android de poursuites judiciaires s’ils ne s’acquittent pas des brevets que Redmond détiendrait sans clairement expliciter lesquels. Le cas de Samsung est assez emblématique de ce type d’affaires.
Si Google n’est pas directement attaqué par Microsoft sur les technologies Android, Mountain View reste néanmoins en conflit avec Redmond sur une histoire de technologies Motorola utilisées dans la Xbox depuis 2010, soit avant le rachat du constructeur de téléphones. Donner accès aux brevets dans un pool commun permettrait potentiellement d’éviter ce genre de conflits qui se prolonge sur des années et peuvent se chiffrer en milliards de dollars. De son côté, Via Licensing se réjouit d’accueillir Google. « La participation de Google souligne l’importance croissante de l’offre LTE Patent Pool de Via pour aider les fabricants et les fournisseurs de services à proposer des produits d’une manière plus économique et prévisible », souligne Roger Ross, président de Via. Une nouvelle présence qui pourrait donner un coup d’accélérateur aux adhésions du groupe.
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