Xavier Niel est revenu sur ses propos donnés à l’antenne de Radio Classique. Le patron d’Iliad a démenti avoir déclaré que les antennes de Free Mobile couvraient 50% du territoire en 4G, rapporte France-mobile.
Il est vrai que le dirigeant a évoqué une couverture du territoire de 50% en 3G, ce qu’a confirmé l’Arcep, tout en indiquant que toutes les antennes déployées étaient compatibles 4G. D’où la confusion sur cet impressionnant taux de couverture 4G.
Dans les faits, seules 14 antennes 4G ont été autorisées (et activées) par l’Agence nationale des fréquences (ANFR), au 1er avril (contre respectivement 562 et 15 chez Orange, 456 et 8 chez SFR, et 484 chez Bouygues Telecom) dans la bande des fréquences des 2600 MHz, seule licence 4G obtenue par Free.
Or, la bande de fréquence des 2600 MHz offre une moins grande portée que celles en 2100 MHz et, surtout, 900 MHz (plus efficace dans la pénétration des bâtiments), comme le fait remarquer La Tribune. Il faut donc plus d’antennes 4G que 3G pour couvrir la même superficie.
Certes, Free pourrait basculer sa 4G sur ses fréquences 3G (900 ou 2100 MHz) alimentées par 1982 antennes en services (et 2397 autorisées), comme s’apprête à le faire Bouygues Telecom sur le 1800 MHz. Mais à condition d’en demander l’autorisation au Régulateur et à payer le droit d’exploitation qui va avec.
Free Mobile pourrait-il alors s’appuyer sur d’éventuelles femtocell (antennes relais résidentielles) 3G et 4G qu’il distribuerait massivement à ses abonnés pour étoffer rapidement son réseau ? C’est peu probable. D’abord parce que l’Arcep ne prend pas en compte les femto résidentielles dans le calcul de la couverture de la population comme l’indique sur Twitter Jean-François Hernandez, responsable de la communication de l’Autorité.
De plus, le réseau ADSL ne fournit pas la bande passante nécessaire à l’exploitation de femto 4G (qui peuvent atteindre les 100 Mbit/s alors que le réseau cuivre est limité à 20 Mbit/s), comme le souligne André Méchaly d’Alcatel-Lucent. N’en faisons pas moins confiance à Free pour préparer une offre 4G « fracassante » quand le moment sera venu.
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