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L’Arcep inaugure la cartographie enrichie de la couverture mobile

A partir de cet été, les opérateurs mobiles seront tenus de publier des données de cartographie de leur réseau plus précises que jusqu’à présent. Ils devront notamment distinguer les zones bien couvertes de celles qui le sont moyennement, faiblement ou pas du tout sur un territoire donné pour les services de voix et SMS. La publication des cartes fines de couverture mobile constitue l’un des enjeux de la feuille de route que l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) avait présenté début 2016. Objectif de cette initiative : apporter des informations précises pour éclairer les consommateurs dans leurs choix d’opérateur mobile au-delà de leurs discours marketing (qui vient au passage de monter d’un cran avec l’annonce de la 4G illimitée chez Free).

L’expérimentation commence par la Nouvelle-Aquitaine

C’est dans ce cadre que le régulateur vient d’annoncer la publication de nouvelles cartes de couverture mobile en région Nouvelle-Aquitaine. Encore expérimentale, cette carte permet donc de visionner, pour chacun des quatre opérateurs mobiles, la qualité de service (qui va de la capacité à passer des appels et SMS à l’intérieur des bâtiments jusqu’à la possibilité de communiquer exclusivement en extérieur voire pas du tout). Cette phase pilote permettra à l’Arcep d’affiner l’outil. Si la cartographie s’appuie aujourd’hui sur une simulation réalisée à partir des données fournies par les opérateurs, la réalité de la couverture sera complétée au cours du second trimestre par des mesures de terrain effectuée par les agents du régulateur (des voitures de tests seront spécialement équipées pour mesurer la qualité de réception des réseaux) afin de calibrer le protocole de vérification. La cartographie enrichie sera étendue à l’ensemble du territoire pour la rentrée 2017.

La nouvelle cartographie de l’Arcep apporte un meilleur niveau de détail de la couverture mobile.

Ces cartes affinées seront accessibles au public depuis le site Monreseaumobile.fr. Elles agrégeront les cartes réalisées à partir des données des opérateurs avec celles obtenues à partir des mesures de terrain de l’Arcep, qui ne permettent cependant pas d’avoir une vision exhaustive du territoire faute de pouvoir le parcourir intégralement. L’ensemble des données sont également publiées en open data. « Cette mise à disposition publique des données permettra ainsi à tout un chacun de les utiliser, d’en évaluer la fiabilité, et de créer de nouveaux comparateurs de la couverture des opérateurs mobiles », suggère le régulateur. Son président, Sébastien Soriano, est en effet partisan de la création de plates-formes permettant d’enrichir les cartes publiques en s’appuyant notamment sur les données remontées par les utilisateurs eux-mêmes. Autant d’applications qui pourront intégrer les nouvelles cartes du gendarme des télécoms qui poursuit ainsi sa stratégie de régulation par la data.

Pousser les opérateurs à investir

Au-delà de mieux informer les consommateurs, l’intention de l’Arcep est de pousser les opérateurs à investir dans la couverture des territoires en stimulant la concurrence. « Il s’agit de provoquer un choc de transparence, pour réorienter la concurrence que se livrent les opérateurs, afin que celle-ci porte non seulement sur les prix mais aussi sur les performances des réseaux », justifie le régulateur. Mieux, les nouvelles cartographies permettront de repérer les territoires mal couverts et aideront l’Autorité à orienter ses décisions en matière d’obligation de couverture des opérateurs.

Ce nouvel outil vient donc compléter l’observatoire de la couverture mobile et de la qualité des services lancé en juillet 2014 par l’Arcep. Observatoire renforcé, en février 2016, avec les données des zones peu denses dont l’obligation de déploiement s’inscrit dans un accord signé en mai 2015 entre Bercy et les opérateurs visant à couvrir les centres-bourg et zones d’activité humaines. Pour l’heure, les nouvelles cartes affinées s’en tiennent à cartographier la présence des services voix et SMS. Celles des données Internet 3G et 4G seront intégrées plus tard, sans précision de calendrier à ce jour.


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