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Le marché de la téléprésence peu présent en France

La téléprésence et autres solutions de vidéo conférence sont, on le sait, des palliatifs aux déplacements des décideurs et, en conséquence, des sources d’économie en frais de voyage pour l’entreprise. Elle apporte en outre de nouveaux moyens de collaborations efficaces entre les équipes et réduit le déséquilibre entre vie professionnelle et vie privée pour certains salariés.

Acteur majeur du secteur, Cisco Telepresence Group (ex Tandberg) s’est penché sur la question et a commandé une étude conséquente auprès de l’Institut Ipsos Mori. Celui-ci s’est appuyé sur les avis de 6000 employés, utilisateurs ou non de solution de visioconférence, de 12 pays* différents pour étudier le marché de la téléprésence du côté des usages. Du costaud.

Le gain de temps apparaît comme le principal avantage de ces solutions de communication par l’image pour 90 % des sondés. Elles feraient gagner au moins deux heures de travail par semaine à ses utilisateurs réguliers. Et même ceux qui ne l’utilisent pas sont convaincus du bénéfice qu’elles apporteraient sur leur emploi du temps. « L’utilisation de la téléprésence se traduit d’abord par un important gain de temps, au bénéfice de l’efficacité, de la productivité et de l’avantage concurrentiel. Non seulement l’entreprise économise de l’argent mais peut aussi en gagner en mettant en place une collaboration vidéo efficace visant à améliorer les processus métier », commente Olivier Baraquin, directeur Téléprésence France chez Cisco.

D’autre part, essayer la téléprésence c’est l’adopter. De fortes disparités apparaissent entre ceux qui l’utilisent et les autres. Les habitués sont ainsi 76 % à apprécier l’intérêt de la collaboration vidéo contre 60 % pour les non utilisateurs. Notamment dans le cadre du reéquilibrage que le service apporte sur la vie (70 % contre 37 %), le rapprochement entre personnes (71 % contre 40 %) et, surtout, l’avantage concurrentiel pour leur entreprise (73 % contre 42 %).

En France, pourtant, la vidéoconférence fait la sourde oreille. Nous ne serions que 6 % à l’utiliser au moins une fois par semaine dans le cadre professionnel contre 15 % en moyenne dans « les autres grandes économies mondiales  ». Un constat d’autant plus surprenant que les Français affichent, pour 48 % des sondés, la volonté de se servir de l’outil. Un taux bien supérieur aux 34 % constatés ailleurs en moyenne. Tout aussi surprenant, 54 % des Français interrogés déclarent disposer de moyen de vidéocommunication dans leur entreprise. Un sacré contraste par rapport aux Etats-Unis (21 %) et aux 13 % mesurés en Allemagne, Espagne ou encore Suède. La question aurait-elle été mal posée?

Si les Français sont convaincus par les principaux bénéfices des solutions de communication vidéo (84 % comprennent l’impact sur les déplacements professionnels et 43 % voient le gain de temps), ils mesurent moins bien que leurs voisins les bénéfices opérationnels. Ainsi Seuls 40 % d’entre eux sont conscients de l’impact en matière de productivité contre 56 % en Allemagne. Enfin, les coûts des solutions restent un frein pour 13 % des sondés en France. « Le développement de l’utilisation de la vidéoconférence en France semble donc reposer sur 3 axes d’amélioration : la connaissance des bénéfices opérationnels, la compréhension de l’approche budgétaire et du retour sur investissement et enfin la connaissance de la technologie », commente Cisco. Lequel se fera fort d’adapter ses offres en conséquence…

* États-Unis, Australie, Chine, Russie, Royaume-Uni, France, Allemagne, Espagne, Pays-Bas, Norvège, Suède et Danemark.

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