Microsoft loin devant SAP et Oracle. Le classement des éditeurs de logiciels en France, dont le cabinet Pierre Audoin Consultants (PAC) a dévoilé récemment le cru 2014, réserve peu de surprises en ce qui concerne le podium. Mais, s’il reste bien l’incontestable leader du marché hexagonal (avec un chiffre d’affaires de 2,1 milliards d’euros, plus de deux fois supérieur à celui de son rival immédiat), le premier éditeur mondial a peiné pour maintenir son chiffre d’affaires en 2014. Selon PAC, celui-ci est quasi-stable d’une année sur l’autre, alors que la croissance moyenne du top 10 est supérieure à 2 %. « Les produits traditionnels de Microsoft, Windows et Office, qui faisaient les beaux jours de l’éditeur, sont moins vendeurs, partout dans le monde. Mais l’éditeur a connu en 2014 de belles croissances sur ses offres ‘SMACs’ (Social, Mobilité, Analytique, Cloud & Sécurité) qui compensent ce déclin et assurent la transition », explique Olivier Rafal, analyste principal chez PAC dans un billet de blog.
Si les Américains dominent largement ce top 10 (avec 6 sociétés sur 10), le logiciel français classe seulement deux représentants dans ce top 10, Cegid (7ème) et Dassault Systèmes (10ème). Si le Lyonnais est porté par une croissance enviable (+5,2 %), le premier éditeur hexagonal voit, lui, son chiffre d’affaires de 2014 reculer de plus de 5 % dans l’Hexagone. L’activité française de Dassault Systèmes ne représente qu’environ 8 % du chiffre d’affaires total de la société, selon les chiffres de PAC.
Guère prophète en son pays, Dassault Systèmes pourrait même sortir du Top 10 en 2015, selon PAC. « Le champion du SaaS en France, Salesforce.com, est juste à la porte du top 10, et y entrera selon toute probabilité cette année – sauf absorption par un des acteurs du trio de tête d’ici là, bien sûr », avertit Olivier Rafal, faisant référence aux récentes rumeurs de rachat du spécialiste du CRM. PAC note d’ailleurs que les offres traditionnelles stagnent ou régressent, tandis que le Saas ou les solutions tournées vers la valorisation de la donnée ou la transformation numérique sont, elles, dynamiques. Ce qui explique les fortunes diverses des éditeurs de ce top 10. Globalement, selon le cabinet d’analyses, les 10 premiers éditeurs en France représentent près de 50 % du marché.
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