A n’en pas douter, l’Internet des objets (IoT) constituera l’un des thèmes majeurs qui devrait animer les couloirs du Mobile World Congress (MWC) 2016 qui se déroulera du 22 au 25 février à Barcelone. Notamment auprès des équipementiers. Et, dans ce cadre, Nokia entend bien jouer des coudes pour aider les opérateurs à répondre au tsunami des objets connectés annoncé dans les prochaines années à travers les machines industrielles, les véhicules connectés, les services de santé à distance, les villes « intelligentes », la sécurité publique, les résidences des particuliers, ou tout autre type d’applications.
L’équipementier finlandais, désormais fort d’Alcatel-Lucent, présentera à Barcelone un portefeuille de solutions dédiées à l’IoT visant à offrir une offre de bout-en-bout de connectivité et de gestion des objets et de leurs données, notamment sur les réseaux 4G/LTE. Ce qui se traduit essentiellement par la Connectivity Management Platform (CMP). Cette plate-forme permettra aux opérateurs à développer, déployer de nouvelles applications et de gérer les connexions massives générées par les objets. Leur gestion pourra être personnalisée grâce à l’interfaçage avec des modules dédiés comme la facturation, la médiation ou le CRM, pour répondre aux besoins spécifiques des secteurs verticaux. « CMP est le point d’entrée pour les développeurs qui peuvent faire du prototypage, de la modélisation commerciale et des essais, explique Alain Ferrasse-Palé, directeur général de Nokia Network en France. Nous assurons l’intermédiation pour que les entreprises aillent sur les réseaux des opérateurs. » Objectif, donc, simplifier la gestion des connexions et le développement d’applications IoT pour accélérer leur déploiement.
Si les capteurs et autres appareils communicants équipés de puces SIM sont ciblés en premier lieu, tous les objets embarquant les protocoles NB-IoT (Narrow Band), EC-GSM (Extended Coverage) et eMTC (eMachine Type Communications) seront compatibles. Ces trois protocoles sont en passe d’être standardisés au sein du 3GPP (l’association de standardisation des technologies mobiles). En revanche, Nokia fait l’impasse sur Lora, le protocole développé par l’Alliance éponyme dont sont membres nombre d’opérateurs (dont Bouygues Telecom et Orange), et qui plus est sur le propriétaire Sigfox opéré par lui-même, non reconnus pour l’heure dans le programme de standardisation du 3GPP. « Nous restons dans la ligne du 3GPP, nous suivons les standards », confirme le dirigeant.
Commercialement disponibles prochainement, les solutions IoT de Nokia pourront donc être opérationnelles dès le début de l’année prochaine. En décalage avec les réseaux Lora et Sigfox en cours de déploiement (particulièrement du côté de Sigfox qui revendique 7 millions d’objets connectés à son réseau ce jour). Un train de retard que Nokia entend bien combler en animant une communauté pour les développeurs et fabricants indispensable à l’écosystème vertueux pour construire ce marché. « En tant que numéro un, il nous faut aujourd’hui être moteur du marché », affirme Alain Ferrasse-Palé. A Barcelone, Nokia présentera ses premiers partenaires, dont Intel, ainsi qu’une quinzaine d’applications dédiées à l’IoT.
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