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Nokia Siemens Networks passe à l’offensive et présente ses innovations

Depuis le démarrage effectif de la nouvelle entité Nokia Siemens Networks en avril dernier, l’équipementier avait peu communiqué. Ou alors pour annoncer de mauvaises nouvelles. A peine la fusion des activités réseaux des deux groupes signée, le désormais numéro trois mondial (derrière Ericsson et Alcatel-Lucent) annonçait la suppression de 9.000 postes (15% de ses effectifs), un plan d’économie d’1,5 milliard d’euros et des perspectives de marché « très faibles ». Difficile démarrage.

Aujourd’hui, le groupe germano-finlandais repasse à l’offensive et tient à ce que l’on parle de ses innovations technologies plutôt que des conséquences de la fusion. Objectif : « se tenir prêt pour relier les 5 milliards d’utilisateurs haut débit qui seront connectés en continu d’ici 2015 », nous explique Sampsa Lahitinen, patron de la Région Ouest du groupe.

Pour se faire, l’équipementier se concentre sur un certain nombre de marchés porteurs, également fortement adressé par ses concurrents : TV Mobile, IPTV, Haut débit mobile, convergence des réseaux.

En matière de TV Mobile, Nortel Siemens Networks ne brille pas par son originalité en soutenant à 100% la norme DVB-H qui s’apprête à devenir un standard européen. Mais le groupe possède un atout de taille en misant sur les synergies avec Nokia qui sera certainement un des premiers fabricants de combinés DVB-H. L’équipementier propose en effet des solutions bout en bout.

Concernant la solution hybride poussée par Alcatel-Lucent (DVB-H et satellite), Nokia Siemens Networks n’y croît pas du tout. « Nous ne croyons pas dans cette proposition technologique. D’autant plus que le DVB-H va devenir un standard européen », affirme Jean-Jacques Loesh, Solution Architect Manager. Le franco-américain, pourtant soutenu par le gouvernement français dans sa démarche, appréciera.

Dans l’IPTV, le groupe mise également sur l’hyper-personnalisation des contenus avec un téléspectateur actif devant le programme. Nokia Siemens Networks, comme Alcatel-Lucent, propose des plates-formes de services interactifs qui permettent la gestion de contenus à la demande, l’enregistrement différé ou encore la possibilité d’interagir simplement avec le programme sans avoir à le quitter (vote, quizz en voix remontante etc…).« Notre plate-forme est un succès mondial aux Etats-Unis et en Europe (KPN, Belgacom) », poursuit Jean-Jacques Loesh.

Et de décocher une nouvelle pique à Alcatel-Lucent qui propose également des outils de communication (chat, VoIP, visophonie) intégrés au flux du programme. « Nous travaillons aussi dessus mais nous pensons que dans un premier temps, il faut se focaliser des services plus simples », affirme le Solution Architect Manager.

En fait, Nokia Siemens Networks entend se distinguer de la concurrence avec une technologie permettant au contenu d’être regardé sur n’importe quel support (PC, TV, mobile) à n’importe quel moment. Concrètement, les programmes d’une période donnée sont stockés par l’opérateur dans des serveurs. L’utilisateur peut les ‘appeler’ à tout moment, commencer à regarder un programme sur sa TV et poursuivre avec son mobile.

« Aujourd’hui, les services délivrant des contenus vidéos sont séparés : fixe/mobile/broadcast. Nous pouvons désormais les faire converger et les délivrer sur tous les supports à tout moment », souligne Jean-Jacques Loesh.

Orange et France Télévisions ont annoncé une solution assez similaire baptisée Rewind TV mais qui n’a pas été développée par Nokia Siemens Networks.

Du côté de la convergence des réseaux, l’équipementier mise sur l’essor probable des combinés hybrides GSM/Wi-Fi sans coupure (hand-over) comme le Unik de France Télécom. Pour autant, le groupe se concentre sur la technologie coeur de réseau IMS (IP Multimedia Subsystem) plutôt que sur UMA actuellement utilisé.

L’intérêt de cette solution réside dans la possibilité d’établir des communications sans coupure, dans n’importe quel sens. Commencer un appel en GSM, le poursuivre en Wi-Fi et le terminer en GSM est ainsi possible. Mais si la technologie est séduisante, elle risque de ne pas être adoptée immédiatement par les opérateurs. « Il y a d’importants freins économiques car cela pose de lourds problèmes de facturation pour l’opérateur », explique Jean-François Couturier, Solution Manager Convergence.

Et l’avenir dans tout ça ? Il se résume en trois lettres pour Nokia Siemens Networks : LTE pour Long Term Evolution. Il ne s’agit pas d’une nouvelle technologie réseau ou d’un standard mais plutôt d’une évolution des réseaux existants. « Le LTE sera au multimédia ce qu’a été le GSM pour la voix », assure Pierre Chaizemartin, Head of Technology Radio Access.

Il s’agit donc de réutiliser les spectres existants (GSM, 3G, les bandes 2,5 et 2,6 Ghz) tout en optimisant leur exploitation et les performances des données. Pour l’utilisateur, cela se traduira par des débits supérieurs et un temps de latence réduit. Pour les opérateurs, LTE permettra de lancer de nouveaux services sans avoir à investir massivement et donc d’afficher des tarifs plus bas. Reste à savoir si les opérateurs ne préféreront pas passer directement à la 4G…

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