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Peering : France-IX ouvre des accès à 100 Gbit/s

La capacité d’acheminement de France-IX monte en puissance. Le point d’interconnexion français annonce le déploiement de ports 100 Gbit/s (100G) dans les trois points de son cœur de réseau parisien (Telehouse-2, Interxion-2 et Interxion-5) et ses points de présence (PoP) marseillais (chez Interxion, suite au rachat du datacenter de SFR, et Jaguar Network). France-IX a choisi de déployer des cartes 100G CFP en câble optique LR4, une technologie de fibre monomode permettant de couvrir de longues distances (10 km) et un standard adopté par les points de peering qui font du 100G.

L’offre 100G vise à répondre à la demande grandissante des besoins des utilisateurs du point d’interconnexion aujourd’hui limités aux interfaces 1G et 10G. «  Ces deux types de ports suffisaient à connecter nos membres mais devant l’augmentation des connexions à 4×10 Gbit/s, 6×10 Gbit/s et 8×10 Gbit/s, lancer l’offre à 100 Gbit/s devenait de plus en plus justifiée, indique France-IX dans son communiqué. Nous voulons donc leur offrir une connexion plus simple à gérer. »

Le marché mûr pour le 100G

Selon le fournisseur, le marché est aujourd’hui mûr pour le 100G. « Nous avons […] attendu une certaine démocratisation des ports au sein des grands opérateurs et fournisseurs de contenu qui a eu pour effet de faire baisser les prix d’achat de ces ports », ajoute Franck Simon, directeur général de France-IX. Ce qui permet au point d’échange de lancer son offre en adéquation avec les prix du marché européen du peering. Au-delà des frais d’installation (de 5000 euros), le port 100G est commercialisé 5 500 euros mensuellement à Paris (5 000 euros à Marseille). Soit presque deux fois moins que les 10 ports 10G proposés à 9 500 euros (pour 15 000 euros d’installation).

Les gros utilisateurs auront tout intérêt à se jeter sur l’offre. Pour l’heure, France-IX déclare n’avoir pas encore enregistré de commande dans ce sens. Et ne les attend pas avant le début 2016. Les membres qui occupent déjà 4 ports 10G ou plus ne manquent cependant pas. Parmi eux, citons les opérateurs Bouygues Telecom (60 Gbit/s), Numericable-SFR/Completel (60 + 20 Gb), l’hébergeur Online (Iliad, 40 Gb) ou encore les fournisseurs de contenus Google (50 Gb), Akamai (90 Gb), Microsoft (70 Gb), Netflix (40 Gb), Facebook (40 Gb), Twitch Interactive (40 Gb)… Ce qui interroge sur l’avenir des offres 1G, voire 10G. Selon France-IX, les ports 1G et 10G ont encore plusieurs années d’existence devant eux. « En revanche, la question se posera plus tôt pour les paliers de trafic 100 Mbit/s et 200 Mbit/s, qui sont justifiés actuellement, mais qui finiront certainement par disparaître avec l’accroissement des trafics de l’ensemble des membres et la baisse des tarifs », nous précise le point d’échange.

500 Gbit/s en 2016 ?

Il est fort probable que, selon le constat qui veut que plus on offre de capacité plus elle est occupée, l’ouverture des lignes 100G augmentera la moyenne de croissance du trafic de France-IX dès l’année prochaine. Une croissance que le fournisseur est prêt à assumer. « Les matrices de commutation de nos switchs/routeurs sont largement dimensionnées pour absorber des ports 100G », nous assure-t-il. Généralement, la charge des liens sur le backbone occupe en moyenne 20% à 30% de la capacité. Et celle-ci est redimensionnée dès que la charge d’un lien dépasse les 50%. Sur l’ensemble de l’année, le point d’échange affiche une moyenne de 216 Gbit/s de trafic. Avec des pics à plus de 331 Gbit/s. La nuit dernière, le trafic a dépassé les 480 Gbit/s sur l’ensemble des PoP. Et se maintenait en début d’après-midi au-dessus des 400 Gbit/s. Avec une croissance annuelle de 50% environ, il y a fort à parier que le trafic moyen de France-IX dépasse les 500 Gbit/s en 2016.


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