Recorded Future dit avoir découvert, le 1er décembre, qu’une vulnérabilité d’une application web de l’US Election Assistance Commission (EAC) a été exploitée. L’entreprise de sécurité informatique explique sa découverte dans un billet de blog du 15 décembre. Ce même jour, Barack Obama, président américain en toute fin de mandat, annonçait des mesures de représailles après le piratage présumé russe de la présidentielle américaine 2016. Une élection remportée par Donald Trump.
Selon Recorded Future, un pirate informatique de langue russe (surnommé « Rasputin » par la société), mais dont les liens avec un gouvernement étranger n’ont pas été établis, à ce jour, a tenté de vendre plus de 100 identifiants d’accès compromis de l’EAC, dont certains avec les privilèges administrateur. Pour exploiter la faille, le pirate aurait mené une « simple » attaque par injection SQL.
En plus de vouloir tirer profit des données d’identification, « Rasputin » aurait également tenté de monnayer des détails concernant cette vulnérabilité non corrigée auprès d’un intermédiaire sponsorisé par un gouvernement du Moyen-Orient… Les autorités fédérales américaines ont été rapidement alertées par Recorded Future. L’Election Assistance Commission, elle-même, a indiqué hier dans un communiqué travailler avec les autorités américaines dans le cadre de l’investigation en cours. L’accès à l’application web compromise a été bloqué, par ailleurs, indique l’agence.
L’EAC a été créée en 2002 par la loi HAVA (Help America Vote Act) pour aider chaque état à organiser les élections, à travers la diffusion de bonnes pratiques. L’agence gère le système de certification volontaire de vote américain, accrédite les tests, systèmes et logiciels de vote électronique. En revanche, elle ne gère pas les élections, se sont les juridictions locales concernées qui s’en chargent.
Critiquée pour ses manquements, l’EAC peine à rassurer. L’agence a déclaré hier « ne collecter ou conserver aucune information personnelle d’électeurs. Ne pas maintenir de bases de données d’électeurs, ni stocker le total des votes ». Le FBI mène l’enquête.
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