L’annonce, ce 11 avril, d’une probable absorption de l’opérateur de fibre optique Global Crossing par son concurrent direct, également américain, Level 3 suscite des réactions. A peine la sortie de crise se confirme-t-elle que les grandes manoeuvres capitalistiques ont repris.
Certes, on est loin des 39 milliards de dollars proposés ‘cash’ par AT&T pour reprendre T-Mobile aux US (filiale de Deutsche Telekom, premier support de l’iPhone d’Apple…)
Ces deux géants des réseaux IP et télécoms – environ 6,3 milliards de chiffre d’affaires en consolidant Level 3 et Global Crossing -, supportent une part considérable du trafic Internet mondial. Cette nouvelle consolidation ne laisse pas indifférent. Et là aussi la mise est flatteuse: l’acheteur propose un bonus de +56% sur le cours de l’action Global Crossing.
Comme l’explique notre site Silicon / Datacenter, « les deux opérateurs (…) espèrent se hisser au 1er rang mondial des liaisons internationales et du transit IP, tout en misant sur des services complémentaires et diversifiés comme le CDN (réseau de diffusion de contenus) pour répondre à l’explosion de la vidéo en ligne, les liaisons sécurisées (VPN) ou encore le transport de la “voix” (VoIP, offres de gros pour les opérateurs/revendeurs, etc).
“La complémentarité est évidente entre les réseaux, les portefeuilles de services et les clients des deux entreprises” s’est félicité Jim Crowe, le directeur général de Level 3, cité par Silicon/ Datacenter.
La réaction d’Interoute
«Un vent de consolidation souffle sur les télécoms, commente Philippe Moity, dg d’Interoute. (…) Je vois deux raisons majeures à cette accélération des rapprochements :
1- tout d’abord, l’usage de la bande passante est rentré dans une spirale – les téléphones mobiles prenant le relais des ordinateurs pour les connexions – et les opérateurs doivent travailler d’arrache-pied pour répondre à la demande. Les entreprises qui fournissent cette bande passante connaissent des records de croissance du trafic IP.
2- ensuite, les entreprises doivent plus que jamais faire confiance aux fournisseurs d’infrastructure pour mettre à leur disposition un réseau physique qui permette aux services cloud de fonctionner. En effet, le cloud permet aux entreprises de gérer de larges parties de leur informatique pour un moindre coût et plus efficacement.«
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