Pour gérer vos consentements :
Categories: LogicielsMobilité

Spécial Mobilité : 6 – Applications mobiles multi-OS : les MEAP résolvent un casse-tête

Les MEAP (Mobile enterprise application platforms) sont des environnements de développement d’applications mobiles multi-OS qui intègrent la mise en œuvre du dialogue avec les applications existantes et, parfois, la gestion des mises à jour et de la sécurité.

Tous les MEAP permettent de développer en code HTML 5, par nature universel. Mais quand il s’agit de réaliser des applications natives, ils ne cherchent pas systématiquement à mutualiser le code des différentes versions.

Ainsi, IBM Worklight reprend les langages natifs de chaque environnement : Objective C (iOS), Java (Android) ou C# (Windows Phone). Principal argument : une cross-compilation à partir d’un code commun pénaliserait l’expérience utilisateur en gommant les spécificités de chaque système.

La difficile quête d’une mutualisation complète du code

Pour minimiser l’effort, on peut toutefois déporter la logique métier côté serveur. C’est l’option prise par Convertigo. « Sur le mobile, on ne laisse que l’interface utilisateur, ainsi que la gestion des périphériques et des données offline », explique Olivier Picciotto, fondateur de ce fond

Certains MEAP permettent pourtant de mutualiser le développement des versions iOS, Android, etc. Chez SAP, une application générique est ainsi décrite graphiquement puis exécutée par des runtimes qui l’interprète différemment selon le système. Chez Kony, le code commun est également développé graphiquement, mais il peut aussi l’être en Java. Ensuite, une application native est générée pour chaque système. Pour sa part, Convertigo a créé un langage déclaratif – Convertigo Template Framework – basé sur la bibliothèque JQuery Mobile, qui a été étendue pour intégrer la gestion de données.

Un développement commun est également possible via une approche hybride. Naguère connue sous le nom de PhoneGap (dont la marque subsiste chez Adobe), Apache Cordova est une librairie open source qui encapsule une application développée en HTML 5, CSS et JavaScript, dans des applications natives iOS ou Android. jQuery Mobile et Sencha fonctionnent sensiblement selon le même principe. Or, la plupart des MEAP intègrent au moins une de ces bibliothèques et permettent de mixer deux approches, par exemple développement natif et Cordova.

Gérer les spécificités de chaque système

Quelle que soit la méthode, un développement commun ne doit pas empêcher d’exploiter les spécificités ergonomiques de chaque système. Chez SAP ou Kony, ce processus est automatique. Tandis qu’IBM Worklight permet, quand on opte pour Cordova, de remplacer ou d’ajouter des bouts d’applications selon le système ciblé. Chez Convertigo, en fonction du device (tablette ou smartphone) et de l’OS ciblé, la même application affichera, ou pas, certains panels ou colonnes, grâce au responsive design géré par JQuery Mobile.

Un rôle qui s’étend à la connexion au ‘backend’ et au MAM

Les MEAP comprennent un important volet intégration avec le SI. Leurs éditeurs proposent en effet des middlewares et connecteurs ouverts aux interfaces et formats standards (SOAP, REST, XML, Jason…) ainsi qu’aux progiciels et services SaaS du marché.

D’autre part, ils sont souvent couplés à un outil de MDM ou MAM proposé par le même éditeur. SAP et IBM intègrent directement à leur MEAP, une fonction de MAM, en permettant de placer l’application dans une coquille qui gère la sécurité. De plus, avec les MEAP de SAP et Convertigo, les applications peuvent elles-mêmes se mettre à jour sans passer par le magasin d’applications privé ou public.

Des applications métiers qui servent de modèle

Certains éditeurs de MEAP complètent leur offre par une librairie d’applications métiers. Ainsi, les Kony Apps couvrent les RH, le CRM, la maintenance, la banque, la distribution ou le transport aérien. « Elles sont plutôt faites pour servir de base à des développements », précise Stéphane Lhenry, directeur commercial France et Europe du Sud chez Kony.

De son côté, SAP avait développé ses propres applications mobiles, auxquelles se sont ajoutées celles de l’éditeur Syclo (racheté en 2012) qui ciblent les cols bleus. L’éditeur d’ERP propose également l’offre Fiori qui regroupe 25 applications ciblant les managers. Quant à IBM, il cherche à créer un écosystème d’éditeurs autour de sa plate-forme Mobile First.
____________
Auteur : Thierry Lévy-Abégnoli
___________ DOSSIER : Mobilité _ Autres articles à lire : ________________

Recent Posts

AWS abandonne WorkDocs, son concurrent de Dropbox

Un temps pressenti pour constituer le socle d'une suite bureautique AWS, Amazon WorkDocs arrivera en…

3 heures ago

Eviden structure une marque de « serveurs IA »

Eviden regroupe cinq familles de serveurs sous la marque BullSequana AI. Et affiche le supercalculateur…

6 heures ago

SSE : l’expérience se simplifie plus que les prix

Le dernier Magic Quadrant du SSE (Secure Service Edge) dénote des tarifications et des modèles…

9 heures ago

IA générative : les lignes directrices de l’ANSSI

Formats de paramètres, méthodes d'apprentissage, mutualisation GPU... Voici quelques-unes des recommandations de l'ANSSI sur l'IA…

1 jour ago

De la marque blanche à l’« exemption souveraine », Broadcom fait des concessions aux fournisseurs cloud

À la grogne des partenaires VMware, Broadcom répond par diverses concessions.

1 jour ago

iPadOS finalement soumis au DMA

iPadOS a une position suffisamment influente pour être soumis au DMA, estime la Commission européenne.

1 jour ago