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Rachat de Time Warner par AT&T : le gouvernement US fait appel

Le Département de la justice américain (DOJ) a annoncé jeudi faire appel de la décision rendue il y a un mois par un juge fédéral. Celui-ci avait donné son feu vert au rachat pour 85 milliards de dollars du groupe de médias Time-Warner par l’opérateur télécoms AT&T.

Cette décision rendue le 12 juin fut un camouflet pour le DOJ. Initiateur du procès antitrust contre AT&T, il avait multiplié les efforts pour bloquer la fusion. Mais le ministère n’a pas été en mesure, selon le juge Richard J. Leon, de prouver que le rachat réduirait le choix des consommateurs et orienterait à la hausse les prix des services internet et de télévision.

Donald Trump lui-même avait critiqué ce projet de fusion verticale lorsqu’il était en campagne en 2016. La relation mouvementée entre le président des États-Unis et les médias, en particulier CNN (une des chaînes de la galaxie Time Warner), n’a rien arrangé.

WarnerMedia pour concurrencer Netflix

Les dispositions du locataire de la Maison Blanche sur ce dossier n’ont pas freiné le juge Leon. Il a donc débouté le DOJ. Il lui déconseillait même de faire appel. Mais Makan Delrahim, responsable de la division antitrust du DOJ, en a décidé autrement. Relançant par la même un bras de fer qui a débuté dès l’annonce du projet de rachat en 2016.

AT&T et Time Warner ont réaffirmé lors du procès la nécessité d’une fusion effective pour mieux rivaliser avec des plateformes technologiques comme Netflix et Amazon.

Dans ce contexte, David McAtee, directeur juridique d’AT&T, a déclaré que l’opérateur est « prêt à défendre » la décision en faveur du rachat. Une décision prise par le juge Leon de la cour fédérale du District de Columbia.

« La décision de la cour aurait difficilement pu être plus argumentée, basée sur des faits et raisonnée », a souligné David McAtee dans un communiqué. « Bien que la partie déboutée ait toujours le droit de faire appel si elle le souhaite, nous sommes surpris que le DOJ ait fait ce choix dans ces circonstances », a-t-il ajouté.

L’industrie du divertissement et ses investisseurs suivent avec intérêt l’issue de ce dossier. Après tout WarnerMedia (nouveau nom de Time-Warner) est sur les rails depuis la mi-juin. De surcroît, d’autres méga-fusions dans les tuyaux-contenus se préparent aux États-Unis.

(crédit photo : JD Hancock via VisualHunt / CC BY)

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