Le géant de l’édition Microsoft vient de dévoiler les derniers chiffres des demandes de données consécutives à des actions en justice : 37.196 demandes sur le premier semestre (dont 7 992 en provenance d’instances américaines), touchant un total de 66 539 comptes. Des chiffres stables par rapport à 2012.
La firme indique que, dans 77 % des cas, elle s’est bornée à livrer des informations de base, comme des données client (nom, adresse, type de souscription…). Dans 21 % des cas, elle n’a rien communiqué. Enfin, dans 2,19 % des cas, soit environ 815 demandes (dont 90 % aux États-Unis), des informations sensibles – traduction : des données utilisateur – ont été transmises.
Bref, environ 80 personnes ne résidant pas aux États-Unis auraient vu leurs données personnelles dévoilées par Microsoft dans le cadre d’enquêtes judiciaires.
On ne peut que se réjouir de cette volonté de transparence de la part de Microsoft. Toutefois, il convient de préciser que ces chiffres ne veulent – malheureusement – absolument rien dire.
De fait, Microsoft exclut ici les demandes formulées par des organismes de renseignement américains, comme la NSA qui, dans le cadre de son programme d’écoute à grande échelle PRISM, échappe à ces procédures de requêtes judiciaires.
Combien de comptes ont été ciblés par la NSA et quelles données ont été prélevées ? Voilà deux points sur lesquels Microsoft ne s’exprimera pas, la société étant légalement contrainte au silence dans ce domaine, comme l’avait expliqué sans ambages la dirigeante d’un autre géant des technologies, Yahoo (Lire Prism : les réactions de Mark Zuckerberg, Facebook, et de Marissa Mayer, Yahoo).
Crédit photo : © treenabeena – Fotolia.com
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