La fin de mandat de Barack Obama est dominée par la question des cyberattaques qui ont pollué la campagne présidentielle américaine 2016. L’actuel président des États-Unis, qui cédera les clés de la Maison Blanche à Donald Trump le 20 janvier prochain – si le collège électoral réunit ce lundi l’approuve –, a demandé à son successeur d’accepter l’ouverture d’une enquête « bipartisane » et « indépendante » sur le piratage attribué à l’offensive cyber d’un gouvernement étranger.
Selon le Washington Post, le FBI conclut lui aussi à une intervention de la Russie, et de Vladimir Poutine en personne, dans l’élection américaine. Comme la CIA, selon laquelle Moscou aurait ainsi cherché à favoriser un candidat, le républicain Donald Trump, au détriment de son adversaire démocrate, Hillary Clinton. Donald Trump, de son côté, dit ne pas y croire. Il a déclaré à propos de la CIA : « ce sont les mêmes personnes qui ont dit que Saddam Hussein possédait des armes de destruction massive ».
À New York City, où la majorité des électeurs a voté pour la candidate démocrate le 8 novembre, le fait qu’un gouvernement étranger ait pu interférer dans la présidentielle rend la pilule plus amère encore. Mais cette ingérence n’explique pas à elle seule la défaite d’Hillary Clinton, loin de là. « Ce que l’on est en train de découvrir sur l’influence de la Russie et le soutien de Poutine pour Trump est affolant », explique à la rédaction une avocate d’un grand groupe à Manhattan. « Ceci dit, il ne faudrait pas mettre la défaite de Clinton sur le seul compte de l’intervention russe, cela serait trop simple et cela empêcherait de se poser les vraies questions pour savoir comment on en est arrivé là », ajoute-t-elle.
Selon un informaticien de Brooklyn, « Clinton a commis des erreurs, et l’utilisation d’un serveur de messagerie privé lorsqu’elle était secrétaire d’État en est une ». Mais elle reste une femme politique apte à gouverner, alors que Trump « est une véritable menace pour la démocratie », déclare la juriste d’une ONG. Et les liens de membres de son équipe avec Moscou ne rassurent pas. Durant la campagne, Donald Trump avait appelé les hackers russes « à trouver 30 000 courriels manquants » d’Hillary Clinton.
Invité de la Radio publique nationale (NPR), jeudi 15 décembre, Barack Obama avait lui-même expliqué : « Il ne fait aucun doute que lorsqu’un gouvernement étranger tente d’influencer l’intégrité de nos élections (…), nous devons prendre des mesures et c’est ce que nous ferons ».
Ce lundi 19 décembre, les regards se tournent vers le collège électoral et ses 538 grands électeurs. Ils votent pour élire officiellement le nouveau président des États-Unis. Certains veulent encore croire à un revirement de grands électeurs républicains qui se détourneraient de Trump. D’autres se demandent si le pays déjà fortement divisé ne sortirait pas amoindri par une telle issue. Dans ce cas, c’est la Chambre des représentants, à majorité républicaine, qui désignerait le successeur d’Obama.
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