Google poursuit la construction de son infrastructure réseau. Pas seulement en tant que fournisseur d’accès Internet en fibre optique dans une poignée de villes américaines mais aussi à travers ses investissements dans les câbles transcontinentaux. La firme de Mountain View annonce avoir investi dans le déploiement d’un câble sous-marin qui reliera les Etats-Unis (Floride) au Brésil (avec deux points d’amerrissage à Fortaleza et Santos) en 2016.
Pour ce faire, Google a rejoint l’opérateur brésilien Algar Telecom, son homologue uruguayen Antel et le consortium de fournisseurs d’accès Angola Cables. Lequel entend également relier l’Afrique au Brésil en 2016 via son South Atlantic Cable System (SACS). L’infrastructure panaméricaine sera pour sa part en mesure d’offrir 64 terabit/s (64 Tbits ou 64 000 Gbit/s) de capacité de transport sur les 10 550 km environ de sa longueur. On ignore cependant le coût du projet et la part investie par Google.
Ce nouvel investissement du moteur de recherche dans les câbles sous-marin viendra compléter celui annoncé en août dernier avec cinq partenaires asiatiques dans le cadre du projet Faster visant à relier la côte ouest américaine au Japon en 2016 également. L’éditeur d’Android avait précédemment également investi dans deux autres câbles, l’un parcourant l’Asie du Sud-Est et l’autre traversant le Pacifique. Au total, Google exploiterait aujourd’hui 160 000 km de fibre sous-marine.
Ces investissements aideront Google à transporter les données générées par les utilisateurs de ses services d’un continent à l’autre. Selon l’étude Global Bandwidth Research Service de TeleGeography, les volumes de trafic sur les réseaux privés des entreprises comme Google, Microsoft ou Facebook, ont augmenté de 70% en 2013 sur les liaisons Atlantique et Pacifique contre 22% en moyenne pour les backbones Internet traditionnels des opérateurs.
Investir dans une infrastructure en propre permettra aux géants du Net d’économiser sur les coûts de transport à long terme. « Le trafic des gros fournisseurs de contenus atteint désormais une tel volume qu’investir directement dans des réseaux optiques longue distance fait désormais sens pour eux », estime Tim Stronge, vice président études de TeleGeography.
Pour la petite histoire, les fibres optiques du futur câble seront protégées par une gaine de polyuréthane renforcée de Kevlar, un matériau utilisé dans les gilets pare-balle, afin de résister à l’appétit féroce des requins. Trompés par les émissions magnétiques des composants de transport, les carnassiers confondent, dans le noir des profondeurs, les câbles avec leurs proies. Un programme que Google a mis en place l’été dernier avec l’annonce du déploiement de Faster pour parer les attaques de requins, mais aussi lutter contre les risques de coupure consécutives aux tremblements de Terre.
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