Les nano-ordinateurs d’Intel emprunteraient-ils le même chemin que celui des solutions pour smartphones ? C’est-à-dire la poubelle. En « tombant » sur des documents PDF trouvés sur une page enfouie du site d’Intel, le blog Hackaday a découvert que l’entreprise de Santa Clara venait de mettre un terme à trois lignes de produits destinés aux activités dédiées à l’Internet des objets (IoT) : Galileo, Edison et Joule. La fin de leur production est mentionnée au 16 juin dernier.
Galileo avait été présenté en octobre 2013 et s’appuyait sur la carte Arduino et un soc Quark X1000 pour se tailler une place sur le marché des cartes de développement Open Source au format ultra-compacte. Edison lui succédait moins d’un an plus tard dans un format d’un gros timbre poste, toujours doté d’un processeur x86. Presque aussi compacte, la carte Joule s’appuyait, en août 2016, sur un processeur Atom, toujours pour viser le marché de l’embarqué.
Mais voilà ! Malgré les promesses soutenues de ces produits, Intel a visiblement décidé de ne pas leur assurer un avenir. Aucune communication officielle n’a été faite pour justifier cette décision. L’architecte du x86 n’a probablement pas réussi à atteindre ses objectifs de ventes et subit la concurrence écrasante du Raspberry Pi et ses nombreuses déclinaisons sous ARM devenus une plate-forme incontournable pour les développeurs et les entreprises voulant tester des projets, IoT ou autres, à peu de frais. En septembre 2016, la fondation éponyme annonçait avoir vendu son 10 millionième Raspberry Pi depuis sa création en 2012. Un volume impressionnant pour l’initiative engagée par David Braben parti de la volonté de palier les besoins du marché de l’éducation en matière de cours de programmation mais qui ne comble peut-être pas les ambitions d’un industriel comme Intel.
Le concepteur des Xeon n’entend néanmoins pas sortir du prometteur marché de l’IoT. Pour l’heure, aucune information d’abandon de Curie, une puce notamment dédiée au marché des wearables, n’est évoquée. Et sa Compute Card s’apprête à envahir les téléviseurs et autres écrans (tablettes…) pour les transformer en PC. Quant aux cartes Galileo, Edison et Joule, elles resteront disponibles à la commande jusqu’en septembre prochain avant la fin des livraisons planifiées pour décembre 2017. Enfin, Intel ne disparaîtra pas complètement du marché des cartes dédiés au développement de solutions embarquées. Aaeron propose, depuis peu, UP Core, une carte modulaire qui embarque un processeur Intel afin d’y accueillir Windows 10 comme Linux.
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