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Les solutions Microsoft moins chères que l’Open Source

Au mois de janvier dernier, le ministre britannique du cabinet Office, Francis Maude, estimait  possible de limiter une bonne partie des dépenses IT du gouvernement en remplaçant Office Microsoft par une solution Open Source, comme OpenOffice, ou une suite bureautique gratuite en ligne, comme Google Docs.  L’utilisation de la suite bureautique de la firme de Redmond coûte 200 millions de livres depuis 2010.

Microsoft moins cher que les alternatives Open Source

Oui mais voilà, tout le monde ne pense comme Francis Maude en Grande Bretagne. Jos Creese, DSI du comté de Hampshire constate dans un entretien accordé à nos confrères de Computing : « Nous utilisons Microsoft pour les PC. A chaque fois que nous avons regardé une solution Open Source pour PC et les coûts pour le faire, Microsoft a prouvé qu’il était le moins cher. »

Cette sortie pour le moins surprenante est confortée par une explication de texte. Il considère que les employés sont habitués à travailler avec des solutions Office. Il n’y a donc pas besoin de formation sur les différents outils ce qui peut engendrer des coûts supplémentaire. Autre point, il salue la politique commerciale de Microsoft qui est « flexible et utile pour améliorer nos services ». Pour lui, « le véritable coût réside dans le coût de possession et d’exploitation plutôt que dans le coût de la licence ». Il écarte un caractère dogmatique à son opinion en soulignant que son administration utilise dans quelques cas des solutions Open Source.

Les contre-arguments existent

Tout le monde ne pense pas comme Jos Creese. Une récente étude de Softwatch montrait que la faible utilisation de la suite Office coûtait cher aux entreprises. Selon l’enquête, 7 employés sur 10 utilisent simplement MS Office pour visualiser ou modifier un fichier. Certaines collectivités locales ont fait le pari de basculer en Open Source. C’est le cas de Munich qui a mis quelques années pour migrer 80% de ses 15 500 postes sous Linux. Les économies réalisées ont été chiffrées à 11 millions d’euros. Par ailleurs, lors des dernières élections législatives allemandes l’accord de coalition gouvernementale prévoit un volet pour développer les solutions Open Source.

En France, la circulaire de Jean-Marc Ayrault sur les orientations pour l’usage des logiciels libres dans l’administration n’a pas accéléré la migration vers les solutions Open Source même si certains ministères comme celui de l’Intérieur ou la Gendarmerie Nationale ont basculé. D’autres, comme le ministère de la Défense, ont reconduit leur contrat avec Microsoft qui a appliqué la fameuse flexibilité dont parlait Jos Creese précédemment.

crédit photo © Rrraum – Shutterstock

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