Portées par d’impressionnants bonus et primes, les rémunérations des directeurs des systèmes d’information (DSI) et dirigeants IT d’entreprises américaines du classement Fortune 500 n’ont jamais été aussi élevées. Le marché est donc prêt à payer à prix d’or les profils capables de faire de la protection et de la valorisation des données un avantage compétitif clé pour leur organisation. En contrepartie, les directions générales et les conseils d’administration des grands groupes attendent davantage d’engagement des DSI, y compris dans la gestion des risques.
« La stratégie d’entreprise et la stratégie technologique sont étroitement liées », explique dans les colonnes du Wall Street Journal Rajat Taneja, vice-président exécutif en charge de la technologie chez Visa. L’émetteur de cartes bancaires, qui récolte des millions de dollars versés par Target pour couvrir les frais du piratage dont la chaîne de supermarchés a été victime fin 2013, a rémunèré Rajat Taneja 14,4 millions de dollars l’an dernier. Sont inclus : le salaire fixe de base (environ 639 000 dollars), les bonus, les primes et les stock options. Le montant total est supérieur à la rémunération annuelle versée par son ancien employeur, Electronic Arts, où il fut CTO de septembre 2011 à novembre 2013.
Aux États-Unis, les packs de rémunération de 100 DSI d’entreprises du Fortune 500 ont augmenté de 30 à 40 % en moyenne depuis 2012, d’après le cabinet Korn/Ferry International. Quant à la rémunération annuelle moyenne des DSI du Fortune 500, elle atteint 1,1 million de dollars, selon la société de conseil en recrutement de dirigeants. Mais quelques « stars » de l’IT touchent beaucoup plus d’argent…
En France, des entreprises du CAC 40 sont prêtes à payer au prix fort des profils IT de très haut niveau, selon le cabinet Robert Half, mais il n’y a pas d’envolée générale et incontrôlée des salaires IT (+3,1 % en 2015 pour les DSI).
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