Pour gérer vos consentements :
Categories: Régulations

L’UE aimerait imposer l’utilisation de Galileo

Après le retard de livraisons de satellites destinés à sa constellation, Galileo est au cœur des préoccupations de l’Union Européenne. Après tout, le système de géolocalisation européen sera le quatrième système mondial après le GPS américain, le Glonass russe et le système chinois Beidou. De quoi attiser les inquiétudes de ceux qui pensent que Galileo arrivera après la bataille.

L’UE cherche à positionner Galileo

C’est la raison pour laquelle, la Commission Européen a échafaudé cinq scenarii qui sont autant de possibilités pour imposer d’une manière ou d’une autre le système Galileo.

L’Union Européenne examine actuellement le quatrième d’entre eux et a planifié une consultation en date du 7 mai 2014. Elle étudiera les arguments pour et contre une exigence réglementaire imposant que certains appareils mobiles soient équipés de chipsets Galileo pour qu’ils soient automatiquement utilisés en cas d’appel d’urgence.

En effet, il s’agirait non seulement d’équiper les voitures dans le cadre du système eCall mais également les smartphones (et peut-être aussi les tablettes) du système Galileo. Ainsi, en cas d’appel d’urgence au numéro 112, des signaux de positionnement satellite, de navigation et de timing seraient automatiquement envoyés.

Cinq options à l’étude

Les cinq options relatives à la réglementation de Galileo sont étudiées depuis la mi-2013. La première consiste en une déréglementation totale tandis que la seconde évalue un « plan d’action d’applications GNSS » pour 2014-2018 qui favoriserait les services mondiaux de navigation par satellite mais ne serait adossée à aucune mesure réglementaire.

La troisième vise à faire adopter un mandat de réglementation de sorte que toutes les infrastructures critiques européennes soient compatibles avec Galileo. La quatrième d’entre elles (celle qui est étudiée actuellement) étend l’exigence réglementaire pour la compatibilité avec Galileo à des « activités réglementaires sélectionnées » (englobant les appareils mobiles de communication). La cinquième ira encore plus loin puisque tout nouveau récepteur de communication commercialisé dans l’espace de l’UE devrait être compatible avec Galileo.

Actuellement, la constellation Galileo est constituée de seulement 4 satellites, mais en gagnera 4 autres d’ici la fin de l’année parmi les 22 en construction. D’autres déploiements sont prévus en 2015.

Il n’en reste pas moins que la Commission Européenne ne sera pas entièrement libre de faire ce qu’elle veut en termes de mandats pour l’utilisation de Galileo. En effet, un accord a été passé avec le gouvernement des Etats-Unis prévoyant que les deux parties se consultent mutuellement avant d’édicter de quelconques mesures concernant leurs systèmes de géolocalisation respectifs.


Voir aussi
Silicon.fr étend son site dédié à l’emploi IT
Silicon.fr en direct sur les smartphones et tablettes

Recent Posts

AWS abandonne WorkDocs, son concurrent de Dropbox

Un temps pressenti pour constituer le socle d'une suite bureautique AWS, Amazon WorkDocs arrivera en…

19 heures ago

Eviden structure une marque de « serveurs IA »

Eviden regroupe cinq familles de serveurs sous la marque BullSequana AI. Et affiche le supercalculateur…

22 heures ago

SSE : l’expérience se simplifie plus que les prix

Le dernier Magic Quadrant du SSE (Secure Service Edge) dénote des tarifications et des modèles…

1 jour ago

IA générative : les lignes directrices de l’ANSSI

Formats de paramètres, méthodes d'apprentissage, mutualisation GPU... Voici quelques-unes des recommandations de l'ANSSI sur l'IA…

2 jours ago

De la marque blanche à l’« exemption souveraine », Broadcom fait des concessions aux fournisseurs cloud

À la grogne des partenaires VMware, Broadcom répond par diverses concessions.

2 jours ago

iPadOS finalement soumis au DMA

iPadOS a une position suffisamment influente pour être soumis au DMA, estime la Commission européenne.

2 jours ago