En 2012, les opérateurs ont investi 10 milliards d’euros dans leurs activités. Un volume en hausse de 2 milliards (+25%). C’est le niveau le plus élevé depuis la libéralisation du marché des télécommunications en 1998, souligne l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) qui tire ces chiffres, provisoires, de son Observatoire des investissements et de l’emploi (PDF).
Un quart des investissements (près de 2,6 milliards d’euros) est lié à l’achat des licences 4G 800 MHz, dites « en or ». Il s’ajoute au 936 millions, payés en 2011, pour les licences 4G 2 600 MHz.
Au-delà des licences, les investissements, d’infrastructure principalement, s’élèvent à 7,3 milliards d’euros. « Ce qui constitue, là encore, le niveau le plus élevé jamais atteint », souligne le régulateur. Dont 4 milliards, environ dans l’activité mobile (achat licences, 3G et 4G). Une hausse significative par rapport au 2,4 milliards de 2011 entraîné vers le haut par le déploiement des réseaux 4G.
Ces investissements bénéficieront, peut-être, d’un retour profitable dans les prochaines années. En attendant, 2012 n’a pas été à la fête. A 50,9 milliards d’euros, les opérateurs ont vu leurs revenus baisser de 3,3% l’année dernière.
Si une partie de ce recul s’explique par la baisse du prix des terminaisons d’appels, les revenus provenant de l’activité grand public explique l’essentiel de la chute. De -4,1%. Or, à 42 milliards de chiffre d’affaires généré, elle compose la grande majorité des revenus des opérateurs dont 39 milliards (-4,4%) pour les seuls services de communications électroniques. La baisse des prix liée à l’explosion des forfaits sans engagement est passée par là. Une baisse que l’Autorité évalue en moyenne à 11,4%, avec -12,6% sur les forfaits (contrats post-payés) et 28,4% pour les seules offres sans terminal (low cost).
Dans le même temps, la démocratisation des smartphones fait exploser la consommation de données : 95 500 teraoctets ont été échangés sur le réseau. En hausse de 67,1% sur un an. A 231,2 milliards de minutes, le volume des communications vocales n’est pas en reste (+13,3 milliards en un an) tandis que celui des mobiles croît de 13,6%. Pas moins de 183,1 milliards de SMS ont été envoyés sur l’année. Soit plus de 500 millions par jour…
Selon l’Arcep, cette baisse de valeur n’a pas impacté le marché du travail du secteur. Le nombre de salariés est resté stable (+0,1%) en 2012 à 128 810 postes (dont environ 100 000 chez Orange). « Depuis trois ans, le niveau d’emploi des opérateurs s’est globalement amélioré avec des hausses de 1,2% en 2011 et 1,6% en 2010, et ce, après un peu plus de dix ans de baisse continue », commente le régulateur.
Mais 2013 pourrait bien inverser la tendance, plusieurs plans de restructuration ou de non renouvellement des départs à la retraite ayant été annoncés chez Orange, SFR ou Bouygues Telecom. Et il n’est pas certain que les embauches générés par Iliad/Free compensent la destruction des emplois.
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