Télégrammes : Intel Xeon E5 boosté, Niet à LinkedIn, Cyber-guerre chez IBM, Google à Bruxelles

Comme on risque fort de ne pas parler de numérique lors du dernier débat des primaires de droite, un détour par nos télégrammes du soir s’impose.

Intel Xeon E5 boosté. A l’occasion de la conférence SC16, Intel a dévoilé ses dernières puces Xeon E5-2699-v4, basées sur la micro-architecture Broadwell. La plus performante de la gamme intègre 22 cœurs en bi-socket (44 threads), une horloge cadencée à 2,4 GHz et une mémoire cache L3 de 55 Mo pour une consommation énergétique de 145 watts. Une montée en gamme qui se paye avec un coût unitaire de 4938 dollars. Il s’agit donc d’une évolution dans la famille des puces Xeon pour datacenters et supercalculateurs (HPC). En avril dernier, Intel avait présenté sa gamme de puces Xeon E5-2600-v4 sur cette même micro-architecture. Avec cette évolution, la société de Santa Clara riposte à l’annonce du processeur pour serveur Zen d’AMD.

La Russie bloque LinkedIn. Après les menaces, la décision d’interdire LinkedIn est tombée à Moscou. Les fournisseurs d’accès à Internet ont reçu l’ordre du Kremlin de bloquer le réseau social professionnel. Ce dernier ne se conforme pas à la législation locale qui impose aux sites de conserver les données des citoyens russes sur le territoire. LinkedIn dispose de 6 millions d’abonnés en Russie sur un total de 460 millions dans le monde. Face à ce blocage, le réseau social professionnel a demandé à rencontrer le régulateur, Roskomnadzor, afin de trouver une issue.  

Avec IBM, jouez à la cyber guerre. Un environnement dédié pour simuler des attaques cyber et l’effet des contre-mesures : c’est l’objet d’un centre dédié qu’IBM vient d’ouvrir dans le Massachussetts, aux Etats-Unis. Objectif affiché par l’industriel : plonger ses clients dans une « expérience immersive » leur permettant de toucher du doigt les problématiques réelles soulevées par les cyberattaques. Ce champ de tir cyber doit aider les entreprises à préparer leurs réponses aux incidents, tant des équipes opérationnelles que des dirigeants. L’équipement émule ainsi le réseau d’une grande entreprise mais comprend aussi un studio de télé où les dirigeants seront placés sur le grill par un faux journaliste. Ce centre fait partie d’un investissement de 200 M$ que Big Blue va consacrer à renforcer ses offres en matière de réponse aux incidents. Cet effort comprend également la création d’une équipe de consultants d’élite, forte de 100 personnes (la X-Force Iris).

Le CEO de Google tente d’amadouer la Commission. Sundar Pichai, le patron d’Alphabet, maison mère de Google, sera demain à Bruxelles afin d’y rencontrer la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, et le commissaire à l’Economie numérique, Guenther Oettinger. Avec cette réunion au sommet, Mountain View espère faire avancer ses positions dans le conflit qui l’oppose à l’Union sur ses éventuels abus de position dominante. Rappelons que Bruxelles reproche au géant américain d’abuser de son leadership dans la recherche pour bloquer ses concurrents. Et d’utiliser Android pour imposer ses services en ligne au détriment d’autres éditeurs. Des accusations que Google a rejetées tout récemment. L’enquête de l’Union sur les éventuels abus de position dominante de Google a démarré voici six ans, après des plaintes déposées par Microsoft et d’autres. La Commission devrait se prononcer en 2017 sur ces différends.