Vidéo : Google optimise ses encodeurs et décodeurs VP8 hardware

Les nouvelles versions des encodeurs et décodeurs VP8 hardware proposent de meilleures performances et réduisent encore les besoins en ressources.

Google livre une nouvelle version de ses encodeurs et décodeurs matériels VP8, un codec qui est au centre du format vidéo WebM, une offre ouverte cherchant à concurrencer l’H.264 sur la Toile.

La version 5 du décodeur permet de lire des fichiers en 1080p à 60 images par seconde (ips), avec un composant cadencé à seulement 200 MHz (et moins de 100 MHz pour du 1080p à 30 ips). Le processeur principal de la machine restera pour sa part peu chargé (moins de 2 MHz de temps de calcul).

Le tout nécessite 357 000 portes logiques ainsi que 52 ko de SRAM et consomme seulement 25 mW pour de la HD sur un composant gravé en 65 nm low power. Ces faibles besoins en ressources permettront de créer des puces de décodage capables de traiter plusieurs flux simultanément.

Un encodage peu gourmand

Du côté de l’encodage vidéo, la version 5 de cette offre permet de traiter des flux en 1080p à 30 ips depuis un composant cadencé à seulement 220 MHz (1,003 million de portes logiques et de 112 ko à 172 ko de SRAM). Là encore, la charge appliquée au CPU reste faible (moins de 1 MHz) et la consommation modérée (80 mW en HD pour un accélérateur gravé en 65 nm low power).

Google a également amélioré l’efficacité de son encodeur matériel, avec une réduction d’environ 10 % de la taille des fichiers générés, à qualité égale. Enfin, cette solution se montrera plus tolérante en matière de latence, ce qui permettra de la faire fonctionner sur des architectures réseau, ou le débit des informations peut parfois fluctuer.

Une offre stratégique

Les codecs hardware VP8 permettront aux concepteurs de composants de créer des accélérateurs matériels pour ce format vidéo, tout comme ils intègrent aujourd’hui des accélérateurs H.264 à leurs SoC. Cette offre est donc particulièrement stratégique pour accélérer l’adoption du WebM.

Nous devrions la retrouver dans des composants réseau, des set-top boxes, des terminaux mobiles ou encore des caméras vidéo. Le composant ARM Rockchip RK2918, qui équipe nombre de tablettes ‘noname’, est ainsi pourvu d’un tel accélérateur.

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