Une réforme, quelle réforme ? La NSA sera pilotée par le vice-amiral Michael Rogers

Après le scandale des écoutes massives, l’administration Obama place à la tête de la NSA Michael Rogers, vice-amiral de la Navy. Expert reconnu de la cyberguerre, ce militaire est en revanche peu sensibilisé aux problématiques de protection de la vie privée.

Il est peu probable que la réforme du renseignement américain promue par Barack Obama se traduise par davantage de transparence… (Lire : Barack Obama et la NSA : une réforme pour rien ?). Le vice-amiral de la Navy Michael S. Rogers ayant été nommé, jeudi 30 janvier, à la direction de la NSA (National Security Agency) et de l’US Cyber Command.

Une réforme en trompe l’œil

Inconnu du grand public, Michael (Mike) Rogers, 53 ans, dirige actuellement la stratégie de la Navy dans le cyberespace (US Fleet Cyber Command). Expert de la cyberguerre, il est en revanche peu sensibilisé aux problématiques des libertés civiles. Or c’est justement le scandale des écoutes électroniques qui place la NSA sous le feu des critiques.

Le chef du Pentagone Chuck Hagel, qui avait recommandé Michael Rogers pour le poste, a balayé l’offensive. Il s’est déclaré « confiant dans le fait que l’amiral Rogers ait la sagesse nécessaire pour aider à trouver un équilibre entre les demandes de sécurité, de protection de la vie privée et de liberté à l’ère numérique. »

Michael Rogers qui remplacera, une fois l’aval du Sénat obtenu, Keith Alexander, directeur de la NSA depuis 2005, devra mener à bien la réforme destinée à faire retomber la pression sur l’épineux dossier de la surveillance massive pratiquée par l’agence. « Il s’agit d’un moment capital pour la NSA qui poursuit sa mission essentielle et met en œuvre les réformes du président Obama », a assuré le Pentagone.


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