Google craint l’arrivée de Vista. Et tord le cou aux rumeurs

Le p-dg du géant du Net s’attend à une concurrence plus féroce et souligne que son groupe ne s’intéréresse ni aux OS ni aux PC

A nouveau, Google risque de refroidir les marchés. Après avoir déclaré à deux reprises que sa croissance serait désormais moins forte et qu’il lui fallait trouver de nouveaux générateurs de revenus, le géant du Web s’estime aujourd’hui menacé par Windows Vista.

Dans un entretien à la Tribune, Eric Schmidt, p-dg de Google souligne que, sans aucun doute, « la concurrence avec Microsoft va s’intensifier lorsque Vista sortira ». La menace se traduit en fait par l’intégration, dans le prochain OS de l’éditeur de Redmond, d’outils de recherche interne et externe qui concurrencent frontalement Google Desktop. On sait en effet que l’intégration automatique d’applications dans l’OS est en général très pénalisant pour la concurrence. Netscape ou Real en savent quelque chose. Google pourrait néanmoins se trouver un allié de taille avec la Commision européenne. En effet, les services de la concurrence de Bruxelles ont gentiment « averti » Microsoft (lire notre article). La Commission européenne a notamment prévenu Microsoft qu’il ne pourrait pas vendre Windows Vista en Europe s’il incluait certains éléments Microsoft tel le moteur de recherche MSN intégré à Explorer 7 qui pourrait ainsi faire de l’ombre à Google. Dans cet entretien, Eric Schmidt s’en est également pris aux différentes rumeurs qui bruissent autour de Google. Visiblement, le groupe cherche à mieux maîtriser sa communication. « Il est important d’expliquer clairement ce que nous faisons et ce que nous ne faisons pas ». PC et système d’exploitation estampillés Google ne sont pas du tout à l’ordre du jour : « Ce n’est pas notre business. Cela fait partie de l’ancienne vague technologique. Nous sommes focalisés sur la création de produits et de services autour et sur le Web et non pas à réinventer des produits qui datent d’avant Internet », s’emporte le p-dg. Enfin, concernant Quaero, le futur moteur de recherche européen, Google joue la carte de la sérénité. « Ce projet est financé par des fonds publics versés à des universités de pointe pour créer un moteur de recherche meilleur que Google. Et c’est une bonne chose pour nous. Parce qu’il y a des retombées positives pour notre entreprise lorsque des universités ont plus d’argent et qu’elles inventent de nouvelles choses. Quaero est donc très positif pour Google ». Si c’est Google qui le dit…