Les frais de sortie en voie d’extinction chez les hyperscalers

Microsoft Azure frais de sortie

Dans la lignée de Google Cloud et d’AWS, Microsoft met fin aux frais de sortie sur Azure, se conformant ainsi au Data Act.

À qui le tour d’annoncer la suppression des frais de sortie ? Google Cloud l’avait fait en janvier. AWS lui avait emboîté le pas la semaine passée. Microsoft vient de faire de même pour Azure.

Les frais en question sont ceux qui s’appliquent aux transferts de données en cas de changement de fournisseur cloud ou de rapatriement sur site.

Comme chez AWS et Google Cloud, la démarche est soumise à validation (ticket de support). On dispose ensuite de 60 jours pour la finaliser. Si ce délai est insuffisant, on inclura un calendrier prévisionnel dans la requête au support Microsoft.

La gratuité des egress fees se répercute sous forme de remise sur l’ultime facture. C’est la même chose chez Google Cloud… et chez AWS, qui se distingue en étant le seul à ne pas imposer la fermeture du compte.

Certains services Azure « spécialisés » sont hors périmètre. Essentiellement des services de réseau, comme Front Door (CDN) et Express Route (connexion privée). Il en va de même pour les services concurrents d’AWS (CloudFront et Direct Connect, notamment) et de Google (Cloud CDN et Interconnect).

Azure, AWS, Google Cloud… L’effet Data Act

En toile de fond, le Data Act. Le règlement est entré en vigueur fin janvier. Son article 29 impose la suppression progressive des egress fees. Il sera interdit d’en facturer à partir du 12 janvier 2027. D’ici là, les fournisseurs « peuvent imposer des frais réduits […] ne dépassant pas les coûts […] liés au processus ».

Le texte fait la différence entre ce processus et les sorties de données liées à l’utilisation de services chez différents fournisseurs (stratégies multicloud). Sur ce volet, il n’impose pas de suppression de frais.

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