Humeur : quand Larry Ellison (Oracle) snobe IBM et SAP

Le patron d’Oracle, Larry Ellison, ne regarde plus IBM et SAP, qu’il considère comme largués sur le Cloud. Pourquoi en parler alors ?

Larry Ellison est à la tête d’une des sociétés les plus profitables du monde IT, Oracle. Une firme qui peut compter sur sa base de données, leader du marché, mais aussi sur du hardware compétitif, tels les nouveaux serveurs Sparc M7 dévoilés aujourd’hui.

Mais Larry Ellison, c’est également le spécialiste des sorties de route, en particulier lorsqu’il est question de Cloud. Parlant d’IBM et de SAP, le patron d’Oracle explique : « nous ne les regardons plus […]. Ils ne sont nulle part dans le Cloud » (source TechWeek Europe). Et de citer ses compétiteurs actuels : Salesforce et Workday côté SaaS, Microsoft côté PaaS et Amazon côté IaaS.

IBM et SAP : punching-ball d’Oracle

Si SAP n’est pas encore très présent dans le monde du Cloud, l’éditeur européen progresse à grands pas, à coups d’opérations de croissance externe. SAP n’a certes pas l’aura de Salesforce dans le secteur du SaaS, mais sa position n’est pas moins enviable… que celle d’Oracle.

Dans le secteur du Cloud public, il est indéniable que Microsoft (avec Azure) et Amazon (avec AWS) s’en sortent admirablement bien. Faire toutefois une croix sur le réseau de datacenters de SoftLayer (filiale d’IBM) – probablement le plus gros du marché, hors opérateurs de datacenters – est toutefois gonflé de la part du patron d’Oracle.

Il est amusant par ailleurs de voir que la firme « qui ne regarde plus ni IBM, ni SAP » axe toute la communication autour de ses nouveaux serveurs autour de leur supériorité face aux machines Power8 (d’IBM) et aux solutions de bases de données In-Memory de la concurrence (bref, SAP Hana).

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