La concurrence pèse sur Nintendo

Le succès de la nouvelle console portable du japonais n’aura pas suffi à redresser la barre

Le géant des jeux vidéos avait prévenu: les résultats de 2002/2003 seront médiocres. C’est aujourd’hui confirmé. Nintendo annonce un bénéfice net en baisse de 36,8% à 572,1 millions de dollars. Le chiffre d’affaires annuel du groupe a parallèlement diminué de 9,1% à 4,2 milliards de dollars. Enfin, le résultat d’exploitation chute de 16%.

Plusieurs facteurs expliquent cette mauvaise performance. Le marché des consoles de salon a vécu en 2002/2003 une véritable guerre des prix. Concurrence oblige, les tarifs de la GameCube de Nintendo, de la Xbox de Microsoft et la PS2 de Sony ont été revus plusieurs fois à la baisse. Malgré cette pression sur les prix, la console de Nintendo n’a jamais rencontré, hors du Japon, un grand succès. Elle ne plaît pas aux ados et aux jeunes adultes, coeur de cible du marché. Ses ventes restent de loin inférieures à celles de PlayStation 2 de Sony pourtant sortie bien avant. Cette dernière, avec plus de 50 millions d’unités livrées, équipe cinq fois plus de foyers que la GameCube et a aussi largement distancé la XBox de Microsoft. Prix en baisse et vente en berne ont pour conséquence une rentabilité très médiocre qui mécaniquement se ressent sur les résultats. Heureusement pour Nintendo, le gros succès de la GameBoy Advance SP a permis de sauver les meubles. Mais attention, Sony a annoncé son intention d’attaquer aussi ce marché avec la PSP prévue pour 2004 (voir notre information). Nintendo, hier hégémonique sur le marché des consoles, a vraiment du souçi à se faire.