Louis Gallois (EADS) exhorte l'Europe à proposer un emprunt pour la technologie

De nouveaux programmes doivent être financés, lance le patron du géant de la défense

La crise est le moment de saisir des opportunités, d’investir. Telle est la vision de Louis Gallois, président exécutif d’EADS, qui plaide pour une« politique industrielle européenne » qui se traduirait par un « grand emprunt européen »afin de financer la R&D.

Dans un entretien au Monde, il explique être favorable « à l’idée d’un grand emprunt européen pour financer la recherche et l’investissement technologique. Après le nucléaire, Airbus, Ariane, et maintenant Galileo, la période est propice à d’autres programmes : énergies renouvelables, confinement du CO2, exploration de l’espace… »,détaille-t-il. Faute de quoi, « les Chinois ou les Indiens prendront le relais ».

Et de poursuivre : « Les jeunes doivent retrouver le goût des métiers scientifiques et techniques. Au niveau européen, nous manquons dramatiquement d’ingénieurs dans notre industrie. C’est une des raisons qui nous conduisent en Inde ou en Chine. J’espère que la crise changera les esprits, et que les« SupAéro » [diplômés de l’Ecole nationale supérieure de l’aéronautique et de l’espace]iront un peu moins dans la banque et un peu plus chez nous ».