Telefonica et Terra fusionnent entre ‘stupeurs et tremblements’

Finalement, les conseils d’administration de Telefonica et Terra ont approuvé hier l’absorption proposé le 14 février par la compagnie espagnole de télécoms à sa filiale d’Internet

C’est une annonce sans surprise, l’opération qui devait faire l’objet de négociations bilatérales, mais dont la conclusion ne faisait aucun doute, s’est bien produite. Normal, vu le poids de « mammouth » de Telefonica au sein du capital de Terra, dont elle contrôle pas moins de 75,87% des parts. Les termes de l’échange de titres seront de 9 actions Terra pour 2 Telefonica. Auxquel s’ajoutera un dividende de 0,60 euros par action

« comme élément supplémentaire de rentabilité » a précisé le groupe. Le mastodonte assure qu’une telle fusion est destinée à unifier la gestion des deux sociétés dans l’accès à l’Internet, notamment l’ADSL, domaine où la maison mère et sa filiale se font une concurrence inutile. Telefonica compte 2,1 millions de clients dans cette technologie et Terra 200.000 dont elle tire 40% de ses recettes. Éviter les autorités boursières Sceptiques, les petits actionnaires par l’intermédiaire de leurs représentants accusent la compagnie espagnole de vouloir procéder de la sorte à une OPA d’exclusion sans requérir l’autorisation des autorités boursières. Une colère à la mesure des fluctuations spectaculaires enregistrées par Terra à la bourse. Cette absorption annoncée revient à valoriser la firme Terra aux alentours de 5,25 euros par action, bien loin des 11,81 euros auquel la compagnie avait été introduite en novembre 1999 et à une distance cosmique des sommets escaladés par le titre qui a atteint 157 euros. A l’époque de cette valeur historique, la capitalisation boursière de Terra était supérieure a celle de Telefonica? Mais la joie a été de courte durée pour les petits porteurs qui ont vite déchantés. Malgré une résistance certaine, les petits ont une fois encore bien perdu la ‘guerre’ de la rentabilité.