Altran: nouveaux départs et réorganisation

Hubert Martigny, Michel Friedlander et Jean-Michel Martin démissionnent de leurs fonctions d’administrateurs et, respectivement de directeurs généraux délégués et directeur général adjoint

Altran, embourbé dans des problèmes judiciaires et soupçonné de fraude comptable, continue sa grande purge afin de rassurer les investisseurs. Le groupe français annonce en effet la démission d’Hubert Martigny, Michel Friedlander et Jean-Michel Martin, administrateurs et, respectivement directeurs généraux délégués et directeur général adjoint.

Hubert Martigny, co-fondateur d’Altran, et Michel Friedlander font partie des dirigeants mis en examen dans le cadre d’une enquête sur les comptes de la société. Cet été, Michel Friedlander a même été incarcéré puis remis en liberté sous contrôle judiciaire, avant de retrouver ses fonctions le 23 juillet dernier. Dans le même temps, Altran lance le recrutement d’un directeur général en charge de la conduite opérationnelle. De surcroît, le Conseil d’Administration a souhaité engager la transformation du statut juridique d’Altran vers une société à Directoire et Conseil de Surveillance. Alexis Kniazeff continue à assurer la présidence du conseil d’administration et la direction générale du groupe assisté du directeur général en charge des finances, des directeurs de régions et du chief international development officer. Le leader européen des prestations de conseil en innovation technologique est soupçonné d’avoir falsifié les comptes et le bilan de la société et de ses filiales pour l’exercice 2001 et le premier semestre 2002, alors qu’elles étaient en difficulté. La justice cherche à savoir précisément si des filiales de l’entreprise (notamment Yliad Value) ont reçu l’ordre de faire remonter des comptes améliorés en émettant de « fausses factures à établir ». Ces factures auraient été délivrées sans bon d’engagement pour un montant avoisinant 70 millions d’euros. En clair, Altran aurait émis des fausses factures destinées à masquer le recul de l’activité en 2001-2002. Ce que la société française de conseil en technologies a toujours nié.