Canal+/TPS : les détails du rapprochement sont publiés

Vivendi Universal contrôlerait 85 % du nouvel ensemble, TF1 9,9 % et M6 5,1 %. VU prend le contrôle, TF1 et Metropole TV (M6) restent actionnaire, et il restera à évoquer la position de Lagardère

Le rapprochement des deux bouquets satellitaires français Canal+ et TPS commence à prendre forme, et le projet de montage financier a été publié. Au travers d’un communiqué commun, il se confirme que Vivendi Universal va prendre le contrôle du nouvel ensemble.

VU contrôlerait 85 % du nouvel ensemble. En réalité, cette participation sera partagée avec le groupe Lagardère, puisque le bouquet satellitaire CanalSat est détenu à hauteur de 66 % par Canal+ et 34 % par Lagardère, dont la position pourrait cependant évoluer. TF1, la première chaîne de télévision française détenue par Bouygues, prendrait une participation de 9,9 %, et Metropole TV, propriétaire de M6, conserverait 5,1 %. L’accord prévoit aussi que quelque soit la participation que prendra Lagardère dans le nouveau groupe, celle de TF1 et de M6 ne seront pas diluées. Un accord en deux temps Dans un premier temps, Vivendi Universal prendra une participation de 18 % dans TPS, contre une avance de 150 millions d’euros qui sera versée à TF1 et à Metropole TV. Une fois la dette remboursée, la participation sera ramenée à 15 %. Durant cette période, TPS et Canal+ conserveront leur autonomie Dans un second temps, après approbation des autorités et accord des partenaires sociaux, l’avance sera remboursée à Vivendi Universal, qui acquerra par échange d’actions sans soulte 85 % du groupe issu de la fusion. TF1 et Metropole TV resteront donc actionnaires du nouvel ensemble durant un minimum de trois ans. À l’expiration de ce délai, ils disposeront d’une option de vente a valeur de marché, assortie d’un montant minimum garanti de 1,13 milliards d’euros, ce qui par apport à sa participation de 15 % valoriserait le nouvel ensemble à 7,5 milliards d’euros. Si l’opération semble faire l’objet d’un double consensus, économique et politique, le rapprochement reste cependant soumis à la fois à la consultation des comités d’entreprises, mais aussi à l’approbation des autorités de la concurrence et du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA).