e-commerce : le retour du chéquier

Beaucoup d’acheteurs continuent de faire confiance au chèque. Leur proposer une solution de paiement alternative à la carte de crédit, c’est satisfaire 10% des internautes

Les sites Web ont tout intérêt à varier les systèmes de paiement, ce qui d’ailleurs permet d’augmenter sensiblement le taux de transformation du visiteur en consommateur en ligne (

lire notre article). Seulement voilà, tous les clients potentiels des sites d’e-commerce ne pratiquent pas les systèmes de paiement numérique. D’ailleurs, sur le marché américain où le paiement par cartes de crédit s’est imposé depuis longtemps, un adulte sur cinq ne possède pas de carte bancaire, et un sur dix n’a même pas de compte bancaire ! Beaucoup plus proche de nous, une part importante des consommateurs séduits par Internet ne fait pas confiance aux systèmes de paiement en ligne. Nombre d’acheteurs potentiels éprouvent une phobie envers leur numéro de carte bancaire, et renoncent à leurs achats en ligne par peur de laisser leur identité. C’est en particulier le cas des personnes qui prennent de la bouteille, pour ne pas dire plus âgées que la moyenne. Dans ces conditions, le chèque continue de faire des émules. Il représente une alternative à la carte bancaire. Mais en acceptant l’usage des chéquiers, les sites d’e-commerce se privent d’une partie des avantages du traitement numérique des paiements, et souffrent d’un coût de traitement nettement plus élevé. Pour contourner ces limitations, une solution originale de paiement par chèque a fait son apparition aux Etats-Unis. Bill Me Later se présente comme un intermédiaire des sites d’e-commerce. L’acheteur dispose d’un numéro de compte fourni par sa banque, qu’il indique au vendeur avec le numéro de son chèque. Le traitement du règlement reprend donc le schéma du paiement en ligne, avec un traitement numérique pour le vendeur, et une sécurité pour l’acheteur qui contrôle son paiement par l’usage virtuel d’un chèque au numéro unique! Il reste cependant que le coût de traitement imposé par Bill Me Later semble si élevé, que la solution reste encore marginale. Et pourquoi ne pas attendre le chèque transmis par courrier, l’encaisser, vérifier le virement, et livrer, la bonne vielle méthode de la VPC?