Frameworks de carrière tech : le cas Dropbox

Dropbox Engineering Career Framework

Voilà deux ans, Dropbox publiait son framework de carrières pour les ingénieurs. Il est dernièrement revenu sur l’évolution du contenu et du socle technique.

Connaissez-vous SemBr ? Il s’agit d’un ensemble de conventions régissant l’usage des sauts de ligne pour la délimitation sémantique dans les langages de balisage. Dropbox songe à l’adopter pour gérer son Engineering Career Framework.

Ce document est devenu une référence en interne pour le recrutement et les évaluations. L’entreprise y détaille, au travers de « responsabilités clés », ce qu’elle attend des différents profils d’ingénieurs à chaque niveau de séniorité.

Le framework a fait l’objet d’une mise à jour l’an dernier. Sur la base d’un constat en particulier : il donnait beaucoup de poids à la réussite de « gros » projets… et moins à des aspects tels que la prise de décisions, la collaboration ou les travaux « de plomberie » comme la maintenance et la documentation.

Dropbox a aussi apporté, entre autres, des clarifications sur la notion de propriété du code, des processus et des systèmes. Ainsi que sur le security by design. Et il a introduit, en annexe, des « archétypes » – tech lead, architecte et « solver » – pour illustrer la transversalité de certaines fonctions.

Markdown : Dropbox pèse les pour et les contre

Le feed-back des utilisateurs a mis en lumière la nécessité d’adapter ces archétypes aux niveaux de séniorité les plus bas.
Dropbox prévoit aussi des travaux sur le volet technique. En l’état, le framework est stocké dans un dépôt Git interne, en une arborescence de fichiers Markdown (chacun contenant les « responsabilités clés » pour une fonction et un niveau d’expérience donnés).

L’option Markdown présente des avantages en matière de rendu, de lisibilité pour l’humain, de gestion des versions et de portabilité (entre générateurs de sites statiques). Mais il y a aussi des indonvénients. Par exemple, la difficulté à suivre les modifications sur de grands tableaux de texte. Reformater les pages pour éviter l’usage de tables a éliminé le problème… mais a compliqué l’ingestion et la comparaison de texte.

Ce n’est pas le seul point sur lequel Dropbox est en quête d’un équilibre. Il l’est aussi concernant la gestion des blocs de texte en eux-mêmes. C’est là que se pose la question d’employer SemBr.

Photo d’illustration © natanaelginting – Adobe Stock