HP Technology Forum : ‘Notre business va bien’

La grand-messe annuelle du logiciel et du stockage, à Las Vegas, est lancée.
Mais plus que d’afficher ses innovations, HP confirme d’abord sa bonne santé

Las Vegas – Rudi Schmickl, vice-président et directeur général de la division stockage d’entreprise et serveurs d’HP, insiste: l’année 2007 a démarré en fanfare. La division TSG (Technology Solutions Group) affiche en effet au deuxième trimestre un chiffre d’affaires de 9,35 milliards de dollars, en progression de 9 %, avec un bénéfice de 908 millions, en progression de 36 %.

Stockage et serveurs (ESS – Enterprise Storage and Servers) ont représenté 49 % de l’activité de la division, avec un chiffre d’affaires de 4,6 milliards de dollars en progression de 8 % ; les services ne cessent de progresser et représentent 45 % de l’activité, en progression de 7 % ; tandis que le software se réserve 6 %, mais enregistre un bond de 58 %.

Sur le hardware (matériel), on note que, sur les ISS (Industry Standard Servers), les serveurs Intel et AMD, la progression a été de 17 %, tandis que les ‘blades‘ (serveurs lames) ont bondi de 58%.

BCS (Business Critical Systems), qui regroupe l’activité Itanium PA RISC et Unix, enregistre, en revanche, un repli de -6 %.

Si les serveurs Intégrity viennent démontrer que l’Itanium a trouvé son marché, avec un bond de 60 % pour représenter 61 % des revenus de la division, on peut s’interroger sur l’avenir compromis des technologies Alpha et PA RISC.

Toujours sur le hardware, on notera la faible progression des revenus du stockage: 1 %. La progression en volume compenserait à peine la chute des prix. Comme les autres acteurs du marché, HP progresse donc en quantités livrées. Mais quand le stockage XP (haute de gamme) décline, le milieu de de gamme (EVA), malgré une progression de 10 %, peine à compenser.

Rudi Schmickl affiche son optimisme : « Business is going well« , nous a-t-il affirmé, avant de continuer : « Nous devons changer la vision des managers IT[technologies de l’information], trop considérée comme uniquement technologique. Les IT fournissent des armes à toute l’industrie. Nous devons apporter plus de maturité afin que les IT optimisent le business. »

Pour cela, la stratégie d’HP se décline en trois axes : accélérer le business ; réduire les coûts, en particulier en améliorant l’efficacité du datacenter, et limiter les risques. Cela se résume en trois couches soutenues par la couche de base composée du matériel, du logiciel et des services.

Tout d’abord l’infrastructure adaptive chère à HP, pour réduire les coûts en fournissant toujours plus. Puis l’optimisation des technologies professionnelles, mieux contrôler l’infrastructure pour limiter les risques. Et enfin l’optimisation de l’information professionnelle afin de fournir la bonne information qui permettra de prendre la bonne décision.

Pour y arriver, HP se concentre sur ses investissements dans la R &D, selon six directions qui se complètent : les systèmes et services IT, solutions et scalabilité basées sur des standards ouverts ; l’énergie et le refroidissement ; le management avec la gestion des infrastructures unifiées ; la sécurité, autour de la proactivité, des bonnes pratiques et de la protection intégrée ; la virtualisation pour mutualiser et partager les ressources ; et enfin l’automatisation, le déploiement dynamique des IT en approche de business à la demande.

Un programme aussi chargé demande des moyens: la R&D représente un budget de 4 milliards de dollars chez HP. Mais pour Rudi Schmickl, le plus important c’est la ‘software intelligence‘, qui au final devrait être le différentiateur du marché.