IBM est convoqué par la SEC, le gendarme de la Bourse

Le géant de l’informatique a préféré prendre les devants: il a officiellement fait part d’une enquête menée à son encontre par la SEC, l’organisme de contrôle de la Bourse aux Etats-Unis. Les chiffres du 1er trimestre 2005 sont en cause

Communication en situation de crise ou d’adversité… Big Blue sait qu’on ne plaisante pas avec les autorités. Ce jeudi 12, le géant mondial de l’informatique a préféré informer qu’il fait l’objet d’une investigation de la part de la SEC (Securities and Exchange Commission), le gendarme de la Bourse à New York.

L’enquête concerne les déclarations du groupe pour le 1er trimestre 2005: les stock-options, la marge bénéficiaire et les compensations sous diverses formes. Durant ce trimestre, IBM a changé ses procédures comptables. Le géant a notamment commencé à inclure les ‘stock options’ de ses salariés en dépenses -ce qui répondait à une nouvelle exigence des autorités boursières et administratives aux Etats-Unis. Les modifications par IBM de ses règles comptables, comme pour toutes les entreprises qui les ont adoptées, ont inévitablement réduit ses bénéfices. Elles ont officiellement entraîné une réduction du BPA (bénéfice par action) de 5 cents, et même 7 à 10 cents selon certains analystes. L’annonce d’IBM s’inscrit en réalité dans le prolongement d’une enquête informelle engagée par la SEC à la mi 2005 et qu’IBM avait révélée dès le mois de juin. Une enquête qui donne quand même au gendarme de Wall Street un accès aux documents, aux e-mails et même aux personnes ! Selon IBM, la SEC a tenu à rassurer le groupe. Les investigations ne doivent pas être vues comme l’évidence qu’IBM se serait engagé dans des activités illégales ou aurait violé la loi. Le consensus des observateurs porte d’ailleurs sur l’absence de suites, car IBM n’aurait pas commis de faute. En revanche, cette affaire met en cause les délai d’investigation de la SEC, que d’aucun juge trop longs.