Le japonais Rakuten veut contrer Amazon

Au pays du Soleil Levant, le géant de l’hypermarché en ligne, vient de s’offrir 100% de l’agence de communication « online » LinkShare. Avec ce rachat, Rakuten affiche clairement son ambition: concurrencer l’autre mastodonte de la vente en ligne : l’américain Amazon

Le défi est de taille. Mais la société Rakuten ne manque pas d’ambition. Son objectif peut sembler présomptueux et pourtant il a bien l’intention de détrôner Amazon qui comme le rappelle dans ses colonnes

le Figaro pèse tout de même 6,5 milliards d’euros. Reste à savoir, qui va à long terme, peser le plus lourd sur la balance. L’écart entre les deux groupes semble incommensurable. Pour le combler, la direction de Rakuten a annoncé hier dans un communiqué qu’il rachetait 100% de l’agence de marketing direct sur Internet : Linkshare. Pour cela, il va débourser près de 340 millions d’euros. D ?après le Figaro économe, Linkshare a réalisé un chiffre d’affaires de 26 millions d’euros en 2004. Une somme qui est le fruit de la vente de publicités sur des sites Internet et des weblogs. Elle compte parmi ses clients des grandes marques (prés de 500 au total) comme Dell, ou American Express et revendique 10 millions de sites affiliés. Pour Hiroshi Mikitani cette opération est pleine de promesses. Il estime que : « l’expertise de Linkshare dans le domaine du marketing direct va permettre à Rakuten de faire une bonne entrée sur le marché américain ». L’expansion internationale de la firme, qui compte aujourd’hui près de 700 salariés ; va selon toute vraisemblance être boostée par ce rachat. Depuis l’an 2000, le groupe nippon est présent sur le sol américain, à San Francisco plus précisément. Et depuis 1997, le nombre de boutiques en ligne est passé de 13 à 8.500. Une progression saisissante. Selon le Figaro, Rakuten connaît une progression de 252% par an, de quoi faire trembler le socle profondément ancré, du leadership d’Amazon. Il faut dire qu’au Japon la vente en ligne monte en flèche, et les Japonaises sont les championnes de la VPL (Vente en Ligne). (Lire nos articles) Ces victimes de ‘la fièvre acheteuse’ ont dépensé entre avril 2004 et mars 2005 prés de 3,040 milliards de yens ( 22,34 milliards d’euros). Malgré cette forte progression si l’on considère l’ensemble des transactions en ligne le Japon (73 milliards d’euros )reste second derrière les États-Unis (97 milliards d’euros). A titre de comparaison, l’Hexagone ne représentait qu’un petit 5,5 milliards d’euros en 2004. Le leader japonais de la vente en ligne a plusieurs cordes à son arc. En effet, il dispose de plusieurs chaînes de télévision, d’une librairie en ligne, d’un site de golf, d’une équipe de base-ball, et d’une agence de voyages. Et la liste est encore longue. Reste à savoir si le groupe sera à la hauteur du défi qu’il s’est lancé. Une affaire à suivre…